Le 28 juin, le conseil de Paris a adopté un Code de la rue a rappelé la Maire afin de « protéger les piétons » qui circulent dans les rues de la capitale. Ce code contient 30 pages et sera accompagné d’actions de sensibilisation à destination des usagers de l’espace public.
Le grand capharnaüm qu’a créé l’arrivée en masse des bicyclettes s’ajoutant aux trottinettes et aux deux roues motorisés, plus les sens interdits, les changements de sens de circulation, les voies piétonnes qui se multiplient, rend le vie des piétons impossible et dangereuse. Et que dire des déplacements pour des vieilles personnes, les handicapés et les parents avec leurs enfants tant règne l’anarchie.
Ce plan, critiqué soit-il, est une étape et montre que les élus prennent enfin conscience du mécontentement des Parisiens. la suppression des flottes de trottinettes va dans ce sens même si ces engins ne sont pas interdits pour autant. il y en aura juste un peu moins.
12 règles ont été établies et la « sanctuarisation des trottoirs » a été soulignée, il n’ y aura plus de stationnement à moins de 5 m autour des passages piétons. Les pistes cyclables sur les trottoirs seront supprimées dès le 1er septembre. Des consignes sont données aux policiers municipaux (1 000 recrutés à ce jour pour 2 700 attendus), pour sanctionner les conducteurs qui ne respectent pas les passages piétons et les feux rouges. Des opérations coup de poing sont aussi annoncées. L’adjoint à la Maire de Paris chargé de la sécurité et de la police municipale a annoncé « Tolérance zéro sur les infractions de trottoir ». Osons croire qu’il en sera ainsi, pour le moment seule l’intention est affirmée. Une campagne publicitaire est prévue.
Pour rappel, le ministère de l’intérieur a publié des chiffres alarmants entre 2019 et 2021, 3 642 piétons ont été concernés par un accident de la route à Paris. Parmi eux, 52 sont décédés, 273 ont été gravement blessés quand 149 en sont sortis indemnes (voir la carte établie par le Parisien reproduite pour illustrer cet article). Il est grand temps d’agir, mais sera-ce suffisant ? Déjà des voix s’élèvent pour dire que ces décisions sont « petit bras », pas assez fortes, pas assez répressives, top irréalistes. Pourquoi par exemple ne pas avoir lancé des « zones cyclistes pied à terre »…
Dans la hiérarchie des causes d’accidents touchant des piétons, il est rappelé qu’ils « ont toujours beaucoup plus de risques (88 %) d’être concernés par un accident sur la chaussée que sur une piste cyclable (8 %) ou sur un trottoir (4 %). D’ailleurs, dans 40 % des cas, ils se font percuter par des voitures, puis par des deux-roues motorisés (23,7 %) et enfin, seulement, des vélos (11,6 %).«