Les échafaudages enlevés, apparaissent les pierres blanches du clocher de Saint-Gervais-Saint-Protais

La réhabilitation de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais non loin de l’Hôtel de Ville, ex 4e arrondissement, est achevée. La restauration importante de ce lieu de culte dont la première pierre a été posée en 1494 et fut consacré il y a plus de 600  ans, mêlant les styles classique, gothique et gothique flamboyant, aura duré 5 ans sous la houlette de Lagneau Architectes, d’Eiffage  et 14 compagnons.

Ont été rénovés le clocher de 35 mètres de hauteur qui affiche son tout nouveau lustre, la partie nord du transept, et les façades. « Des éléments spécifiques, tels que le pinacle, la balustrade flamboyante et le couronnement des tourelles, ont également été restaurés. » Une opération dont le coût total atteint 6,6 millions d’euros financé pat la ville et le ministère de la culture (l’ensemble étant classé monument historique depuis 1921). Ce travail de remise en état du clocher surélevé au XVIIIe siècle, était vraiment nécessaire, des pierres s’étant détachées, 150 m3 d’entre elles ont dû être remplacées, victimes notamment du temps et de la pollution. Les cloches seront ont été nettoyées, le mécanisme qui les actionne remis aux normes. Quant aux cadrans des deux horloges, ils ont été lavés et repeints et réparés.

Une restauration de la charpente en bois du XVIIe siècle du transept a aussi été menée. Les gargouilles en pierre très abîmées et les vitraux XVIIIe du transept nord ont été remis en ordre. Des verrières contemporaines réalisées par les ateliers Courageux remplacent les verres blancs de la baie supérieure dans l’esprit de celles déjà posées dans la nef centrale.

Soulignons combien le portail typique du classicisme français a servi de modèle à d’autres portails d’églises dont la toute proche église Saint-Paul-Saint-Louis. Rappelons enfin que la ville a décidé de  réaménager l’an prochain la place devant le portail en y agençant un jardin-hommage aux victimes de l’attentat du Bataclan.

Après la restauration de l’intérieur de l’église, notamment des peintures murales du XIXe siècle, à la fin des années 90 ces derniers travaux sont particulièrement réussis. Nous imaginons qu’il en sera de même de la restauration de l’orgue de chœur Merklin de l’église Saint-Eustache, des décors de la chapelle de la Vierge de l’église Sainte-Croix des Arméniens et du massif d’entrée de Saint-Germain l’Auxerrois (14,5 millions d’€) dans le cadre du « coup de neuf » que promeut la mairie pour 2025 et 2026 (annonce faite sur le blog municipal le 25 septembre dernier).

Nous savons combien le patrimoine religieux de la capitale longtemps délaissé avait besoin et a encore besoin d’être mis en valeur. La mairie doit continuer ses efforts, les propositions faites par les Parisiens lors des sessions annuelles du budget participatif montrent l’ampleur de la tâche. Ainsi dans notre arrondissement les grandes orgues Clicquot de l’église Saint-Nicolas de Champs se sont tues depuis plusieurs années et sont toujours en attente d’un important relevage. Quant au portail trés encrassé de cette église, peut-être que le budget participatif apportera le coup de pouce nécessaire ?

 

 

 

 

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