A l’approche des jeux olympiques, l’annonce, avec forte publicité, de l’utilisation de taxis volants pour rejoindre les sites avait étonné. L’industrie allemande était à la manœuvre voyant un bon moyen d’entrer sur le marché Français mais aussi à l’international les yeux étant braqués alors sur Paris. Les organisateurs et les élus avaient même retenu la société d’outre Rhin Volocity produisant les « volocopters », agissant en lien avec ADP (Aéroports de Paris). Une barge spécialement installée sur la Seine pour le décollage avait été prévue Les appareils étant 100% électrique équipés de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit.
Mais finalement 4 jours avant l’ouverture des JO. les taxis n’ont pas été homologués par les autorités administratives (en particulier par l’ AESA, l’agence européenne de sécurité aérienne) et cet « échec » cuisant n’a pas manqué d’interpeler quant aux investissements engagés. Ainsi la Région Ile de France a versé une subvention de 1,5 millions d’€ ! En réponse aux critiques à ce sujet les acteurs concernés avaient insisté sur le fait que le projet n’était pas abandonné et que ce taxis pourraient servir le moment venu pour les urgences médicales.
Le certificat commercial attendu n’aura sans doute pas besoin d’être obtenu, Volocopter vient en effet de déposer son bilan expliquant ne pas disposer de financements suffisants, aucune solution viable n’a pu être trouvée. Le concurrent Lilium, lui aussi allemand, sauvé récemment, avait lui déposé son bilan l’année passée.
Pourtant le secteur est jugé prometteur pour soulager le trafic dans les grandes villes. Le problème est que le développement de ces engins, commencé il ya plusieurs années, est gourmand en capitaux. Or les temps sont difficiles et le rapport utilité/prix reste défavorable. Le montant d’1 milliard d’€ dépensé par Lilium depuis sa création est avancé ! Les opposants à la mise en service de ces appareils décrits comme « énergivores, impactant la biodiversité et polluante… » et « réservés à une élite ».
Malgré l’apparition de concurrents en particulier chinois (qui a déjà mis en vente plusieurs exemplaires) et américains qui visent une utilisation lors des JO de Los Angeles en 2028, ce n’est donc pas demain que l’on verra dans le ciel parisien la multiplication des taxis volants.
NB: Si nous restons sur les objets volants, il se dit que les réflexions continuent quant à l’éventuel retour de la vasque olympique qui a survolé le Jardin des Tuileries lors des JO. Propriété du comité international olympique, la flamme, si il y a réutilisation, devra être changée. En revanche pour certains événements sportifs la ville de Paris voudrait réutiliser la structure qui elle appartient au Jardin des Tuileries donc à l’Etat. Ce sera à l’Elysée de trancher!
Sources : Capital du 08 aout et le Figaro du 30 décembre 2024