Les tentes installées rue Pastourelle ont-elles vocation à s’étendre ?

Le long du bureau de poste situé à l’angle des rues des Archives et Pastourelle, plusieurs tentes sont installées depuis des mois abritant des personnes vivant dans la rue en utilisant ces refuges de fortune (voir photo illustrant l’article). Il s’agit d’un exemple navrante de la misère telle qu’elle se présente hélas trop souvent devant nous. Il en existe d’autres dans nos quartiers comme celui devant le Temple des Billettes, rue des Archives où certains occupants sont réduits à tendre, devant les passants, une canne à pêche munie d’un gobelet en matière plastique pour recueillir leur aumône…

Nombreux sont ceux qui non seulement se demandent comment cela est encore possible dans notre société et surtout pourquoi ces personnes restent ainsi, si mal installées pendant des mois voire des années, et qui avaient disparu pour la plupart lors des jeux olympiques ? Des contacts que nous avons eus ici et là auprès des autorités, il ressort qu’il est difficile de déloger les impétrants compte tenu des divers contraintes et règlements administratifs et juridiques existants sachant que ces mêmes personnes refusent d’être emmenés dans ces centres dédiés ou pour subir des contrôles médicaux.

Aussi  côtoyons nous des femmes et des hommes rejetés ou se sentant rejetés qui vivent en marge de la société, souvent bien alcoolisés car dégoûtés de la vie et de la société dans son ensemble. En échangeant avec eux on s’aperçoit que nombre d’entre eux ont eu un travail mais tributaires d’aléas personnels, professionnels ou frappés par la maladie, ils sont tombés dans un engrenage qui les a menés là où ils se trouvent aujourd’hui.

Des maraudes sont organisées par la mairie et des associations. Les paroisses font elles aussi ce qu’elles peuvent pour pourvoir aux besoins de nourriture et d’habillement par exemple.  Est-il normal, au détour d’une rue, de découvrir ces habitations de fortune agrémentées de fauteuils, de tables et des chaises étalées sur le trottoir qui sert de salon ? La puissance publique est-elle si impuissante pour ne pas trouver de solutions qui permettraient d’en finir avec ces situations indécentes que les associations bénévoles et parfois les voisins peinent à rendre moins difficiles tout en s’efforçant de redonner un semblant de dignité ?

Les élus et les représentants de l’Etat feraient bien de se concerter davantage, avec l’aide d’associations et d’autres acteurs concernés, afin d’élaborer des solutions qui éviteraient de faire perdurer de tels campements indignes sur l’espace public dans des conditions d’hygiène et de sécurité discutables.

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