L’évolution du règlement des parcs et jardins ne sera pas sans impact pour les parisiens

Traverser parcs et jardins publics en bicyclettes, trottinettes et autres engins sur les pistes réservées à cet effet, laisser son chien (non dangereux ?) s’ébattre, pouvoir se reposer sur un hamac entre deux arbres, organiser des pique-niques jusqu’à 30 personnes ou se faire bronzer sur les pelouses en maillot de bain, voilà quelques nouveautés concoctées par l’équipe municipale qui seront proposées au prochain conseil de Paris, afin de faire évoluer le règlement des parcs et jardins de la ville.

La capitale compte 490 espaces verts dont 36 dans les 4 premiers arrondissements. Aussi ces mesures ne sont-elles pas si anodines qu’elles peuvent paraître? Ainsi les horaires d’été 07h00-22h00 qui sont possibles pourront être étendus par les mairies, sachant que des expérimentations d’ouverture 24 h sur 24 ont déjà eu lieu à plusieurs endroits ces dernières années avec les débordements que l’on sait ! Fumer sera toujours autorisé dès lors que cela se passe en dehors des aires de jeux pour enfants.

Alors que les incivilités explosent, rien n’est prévu pour limiter le bruit, les attroupements de personnes alcoolisées, rien n’est annoncé sur la propreté, ni sur la surveillance du respect de ces nouvelles règles. Peut-on imaginer que lorsqu’il n’y aura pas de piste pour deux roues, l’ utilisateur descendra de son engin pour traverser un parc ou un jardin et, s’il ne le fait pas, qui le contrôlera alors que les gardiens sont peu nombreux et que la DPSP ou la police a déjà suffisamment de missions à assumer ? Il suffit de regarder ce qui se passe actuellement sur les trottoirs où il est de plus en plus dangereux pour les piétons de circuler.

Ces mesures, même si elles comportent quelques bonnes intentions, ont-elles été toutes bien réfléchies ? Ne sont-elles pas d’abord des décisions démagogiques que l’on présente sous le prétexte de devoir coller aux nouvelles habitudes des Parisiens ? L’autorisation des pique-niques qui au-delà de 30 participants devra faire l’objet d’une demande de dérogation n’est-elle pas propice, la malpropreté aidant,  à la prolifération des rats dont il n’est nullement question dans les évolutions du règlement proposé…

Nous sommes face à une extension court-termiste des tolérances dont les conséquences sur le quotidien des riverains sont passées allégrement à la trappe.

 

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