Marché immobilier parisien: le calme avant la tempête ?

La presse spécialisée montre pour le moment à partir des indices du prix de l’immobilier d’habitation que le marché parisien est encore globalement indifférent à la pandémie. Mais est-ce « Le calme avant la tempête »?

Le fort taux de chômage à prévoir de façon pérenne, la seconde vague de la pandémie peuvent contribuer à un retournement du marché qui n’est pas exclu par le professionnels. 

Des signes avant-coureurs sont déjà perceptibles. Ainsi les prix se sont presque stabilisés puisqu’ils ont à peine progressé de 0,2% en juillet, avec néanmoins  une distorsion significative entre les grandes surfaces qui ont baissé de 0,5% et ceux des surfaces plus petites qui ont enregistré + 0,8%! Ces dernières sont recherchées par les investisseurs et les  primo-accédants. 

Dans un article du journal Les Echos du 02 août, il est précisé que « Malgré un rendement immobilier le plus faible, l’ampleur de la demande locative dans la capitale, le côté valeur refuge de la pierre et sa bonne liquidité font du studio parisien un actif toujours très recherché. Les investisseurs sont toujours friands de petites surfaces parisiennes en tant qu’actif patrimonial, même s’il est désormais très compliqué de louer en meublé de tourisme, à la fois du fait des contraintes réglementaires pesantes et de la désertion des touristes étrangers dans la Ville lumière à cause de la pandémie de Covid-19. » Il est vrai aussi que les taux d’intérêt restent bas, même si les banques font preuve de davantage de prudence (montée du chômage) et ont de ce fait un peu resserré les conditions d’accès au crédit. 

Autre phénomène qui risque d’influencer l’évolution du marché, le développement du télétravail qui peut inciter davantage de familles à quitter la capitale pour la banlieue ou la province où les prix sont moins élevés pour des surfaces plus grandes et la nature en sus.

Pour le moment, si ce début de mouvement et les intentions manifestées ici et là alimentent les commentaires,  ce processus est encore marginal mais un véritable changement n’est pas impossible sur ce plan,  d’autant que la vie quotidienne dans la capitale devient de plus en plus intenable. Entre les embouteillages et la pollution induite, les difficultés de circulation, la malpropreté, l’insécurité, les incivilités, le bruit notamment la nuit du fait de la vie festive développée par l’équipe municipale et qui est à l’opposé de la vraie vie entraînant en particulier la baisse de l’offre locative (les plateformes de locations touristiques ont miné le marché), les raisons de quitter Paris sont nombreuses.

Nous sommes vraisemblablement  à un tournant sur le marché parisien de l’immobilier. L’évolution à court terme sera intéressante à suivre car dans l’immédiat les lois habituelles du retournement du marché ne sont pas vérifiées. 

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