Sur la période couvrant la révolution « qui organise de nouvelles institutions et utilise la musique pour fonder un sentiment patriotique » jusqu’au Front populaire « qui fait le pari de l’émancipation sociale du citoyen par l’accès aux loisirs et à la culture« … « les Archives nationales retracent l’histoire de cette rencontre entre le citoyen et la musique. Des partitions inédites retrouvées dans les fonds des Archives nationales, des instruments de musique, des correspondances politiques, des commandes passées à des compositeurs prestigieux et de nombreux autres documents racontent une histoire mouvementée : celle d’un siècle et demi de production, d’éducation et de pratique musicales, envisagées en regard de l’idée républicaine« . Sont dévoilés « les liens entre la musique et l’évolution de la République« .
« Hymnes, chants, marches militaires ou révolutionnaires, chansons contre le pouvoir : la musique peut devenir un outil de ralliement et de contestation… Ces musiques ont traversé les époques et ont pris de l’ampleur, comme une certaine Marseillaise, devenue aujourd’hui l’hymne national français.
Il est rappelé que « dans l’ancien régime, les formations musicales, les styles et les accords sont contrôlés par le pouvoir politique et religieux. La Révolution française a souhaité reprendre la main sur cet art et le rendre accessible au public, en créant notamment le Conservatoire national de musique… Qui a, lui, la charge de former de nouveaux musiciens qui chanteront la gloire de la République… En temps de guerre, les chants populaires et les musiques militaires doivent aider les soldats et la population à garder le moral. Les chansons permettent de créer des histoires, des récits moralisateurs qui se diffusent rapidement. Rimes, rythme et chants facilitent la mémorisation et la propagation de ces musiques chargées en messages »… Lors de l’arrivée du Front populaire au pouvoir en France, « la musique reste là aussi au cœur des débats : le nouveau gouvernement souhaite démocratiser la culture, rendre accessible à tous l’art et la pratique artistique. Un programme politique et culturel important est alors mis en place pour – de nouveau – rendre la musique au peuple ».
L’exposition a été réalisée avec le concours du conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
Jusqu’au 14 juillet 2025. 60 rue des Francs Bourgeois (ex 3e). Du lundi au vendredi 10h00-17h30, samedi et dimanche 14h00-17h30. Entrée libre.