Chacun sait que la canopée des Halles inaugurée en 2016 ne fait pas partie des réalisations les plus réussies de l’équipe municipale qui, rappelons le, est en place depuis bientôt près d’un quart de siècle. Cette sorte de grande vague, d’une couleur d’entredeux gris-jaunasse, est moche. Elle a tout de même coûté la bagatelle de 1,100 milliard d’€. Elle fuit malgré des aménagements supplémentaires, les forts vents accompagnés de pluie s’engouffrent sous sa structure… Si on a la chance d’examiner cet ensemble à partir d’un étage plus élevé d’un immeuble voisin, on constate que cette sorte d’ondulation s’insère mal dans un paysage dominé par l’église Saint-Eustache, la Fontaine des Innocents et la magnifique Bourse de commerce. Alors tant qu’à faire, pourquoi ne pas ajouter des panneaux solaires qui ne changeront pas grand chose à l’esthétique et qui ne seront pas visibles depuis le sol ?
C’est ce qui devrait se passer après que la mairie ait présenté le 18 mars passé son projet d’installer 1 200 panneaux photovoltaïques noirs sur mesure qui assureront, pendant 20 ans voire plus, 20% de la consommation des bâtiments publics du lieu (4 au total, piscine excepté). Il semble que cette possibilité ait été prévue dès l’origine de la construction sur près d’un tiers des 7 000 m2 de l’ensemble. Ainsi à t’il été annoncé que ces panneaux antireflets sur la canopée représenteront après installation 15% de la production solaire des équipements publics parisiens. Notons toutefois que plus ils avancent en âge moins les panneaux produisent de l’énergie.
Quant au calendrier, la pose est prévue entre septembre et décembre 2025. La mise en service suivra l’année suivante. Ce qui ne se fera pas sans nuisance due aux travaux.
Le coût a été précisé, 715 000€. C’est à ce prix que la mairie compte assurer son objectif de 20% de sa consommation provenant d’énergies renouvelables produites localement d’ici 2050. Certes cela répond aux enjeux climatiques actuels bien dans l’air du temps et entre dans la politique forcenée de l’équipe municipale de montrer qu’elle avance sur ce plan, même si le résultat de cette opération à l’échelle de la consommation parisienne reste globalement marginal.