Dans le Parisien du 25 juin un article intitulé « Municipales : Anne Hidalgo n’a-t-elle fait que «mettre des pots de fleurs» pour végétaliser Paris ?« fait le point sur les plantations qui émaillent nos quartiers. Le moins qu’il puisse être dit est que nos arrondissements du centre déjà bien pierreux ne sont pas à la fête en ce domaine.
Des réponses apportées par la mairie à l’enquête menée par le journal sur les 6 dernières années, il ressort que 20 512 arbres auraient été plantés dont 7 800 dans les seuls XIIe et XIXe arrondissements correspondant à une « débitumisation » de 10 ha. Il a été précisé que les arbres replantés suite à abattage n’entraient pas dans cette statistique. Ainsi 16 897 arbres ont été replantés pour 15 229 abattus.
Lorsque l’on se penche sur les arrondissements du centre, ils apparaissent vraiment comme les parents pauvres de cette politique. En 6 ans, en effet, le 3e a reçu seulement 75 arbres !! Et il en a perdu 11 (89 replantés pour 100 abattus). Ce n’est pas la première fois que nous soulignons l’indigence de cet arrondissement en la matière. Le 2e a « bénéficié » de moins d’arbres encore, 42, c’est-à-dire rien (7 arbres par an) pour un arrondissement dont la maire est « vert »… sachant que 62 sujets ont été replantés pour 66 abattus.
Les 1er et 4e ont vu leur nombre d’arbres augmenter respectivement de 252 et 168 et le nombre de spécimens abattus et replantés sont identiques. Nous sommes la encore très en deçà des milliers d’arbres dont ont bénéficié les arrondissements du pourtour de la capitale.
Les plantations d’arbres à grand ombrage dans les cours des écoles (opération » cours Oasis ») pour faire face au réchauffement climatique est à la peine et ne changent pas la donne puisque seulement 14 plantations ont été effectuées sur un total de 652 annoncées. En revanche 30,3 ha d’espaces verts auraient été aménagés pour l’essentiel dans les Xe et XIXe arrondissements. Selon les annonces de campagne de la candidate PS, sans doute consciente du retard dans ses promesses de 2014, 100 mini forêts urbaines (soit 170 000 arbres!) devraient agrémenter certains espaces de la capitale. N’est-ce pas, comme nous l’avons déjà précisé antérieurement, démagogique et inopportun de vouloir végétaliser massivement ainsi Paris ?
Au pire mieux valent encore ces mini forêts même si « Paris n’est pas les Landes » que les piètres plantations souvent hideuses et sans unité disposées autour des arbres de nos rues (le pire se trouve à l’angle du Quai de l’Hôtel de Ville et du Pont Marie), que les terrasses anarchiques des bars octroyées suite au Covid et qui risquent bien de devenir malheureusement pérennes dans les mois à venir…