« Picasso. Dessiner à l’infini » et « Gilles Aillaud. Animal politique » au Centre Pompidou

Deux expositions méritent d’être vues actuellement au Centre Pompidou.

Tout d’abord, celle majeure consacrée à Picasso. Difficile de deviser sur Picasso, tant il a été écrit expliqué et commenté sur son œuvre et sa vie. Mais face à une œuvre immense, l’exégèse est infinie et les découvertes encore étonnantes. Aussi le Centre Pompidou a profité des 50 ans de la disparition du peintre pour mettre  » en lumière la part la plus foisonnante de sa création à travers la présentation de près de mille œuvres (carnets, dessins et gravures). » a travers une exposition baptisée « Picasso. Dessiner à l’infini« . Pour illustrer l’exposition, le musée a choisi d’afficher le portrait magnifiquement réalisé de Françoise Gilot que nous avons retenu pour cet article.

 

« Gilles Aillaud. Animal politique » qui n’ a pas la même notoriété est un peintre qui s’est spécialisé dans les toiles représentant des animaux souvent en captivité. Une rétrospective qui se trouve en phase avec les interrogations de notre époque sur « notre relation au vivant « . Le peintre affirmait son choix de peindre des animaux en précisant « parce que je les aime ».  Cette exposition a entre autres avantages de faire découvrir voire redécouvrir Gilles Aillaud disparu en 2005. «  L’objectivité manifeste de son art fait de lui, le père putatif d’une nouvelle génération d’artistes que fascine un réalisme emprunté aux technologies modernes de l’image. C’est faute d’avoir pu être philosophe, que Gilles Aillaud est devenu peintre. De sa première formation, sa peinture a hérité une nature hybride, l’équivalent de ce que la tradition chinoise nommait : une Peinture lettrée Plutôt toutefois que de peindre une philosophie, Gilles Aillaud s’est appliqué à « peindre philosophiquement… Loin des villes et de leur « jungle » de béton, il a retrouvé en Afrique une nature dont les animaux dupliquent couleurs et contours jusqu’à disparaître en elle… »

Fils d’architecte, lui même père d’un artiste peintre, Gilles Aillaud est né en 1928. Après des études de philosophie il se destine à la peinture. Jeune il peint une toile par jour! Il exposera pour la première fois en 1950, réalisera plusieurs œuvres collectives.  « Sa palette est volontairement froide avec un travail particulier sur la perspective et le cadrage, Gilles Aillaud maintient le spectateur à distance du sujet. » On considère qu’il appartient aux courants artistiques assez similaires que sont « la nouvelle figuration et la figuration narrative » apparus dans les années 60 en opposition à l’abstraction. Engagé politiquement, il devient en 1965 président du Salon de la jeune peinture.

A l’instar du compositeur Edouard Lalo qui affirmait : « la musique est faite pour être lue« , Gilles  Aillaud  prétendait : « Il est des pièces qui ne sont pas à représenter mais à lire. »

L’œuvre de Gilles Aillaud (environ 350 tableaux) figure notamment dans les collections institutionnelles du Centre Pompidou, du Centre national des arts plastiques (CNAP), du Musée d’art moderne de la Ville de Paris et du Musée national d’art moderne…

Jusqu’au 26 février 2024. De 11h00 – 21h00, tous les jours sauf le mardi.

 

Sources : Documents de présentation des expositions reguidés par le Centre Pompidou. Connaissance des  Arts octobre 2023 et Wikipédia.. 

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