La rue Beaubourg dont le tapis de la chaussée a été refait à neuf récemment (malheureusement presqu’aussitôt abîmé à plusieurs endroits par les feux de poubelles) devient de plus en plus sale dans sa section entre le no 83 et le no 99. Papiers gras, gobelets, pailles, capsules et autres détritus jonchent le trottoir et le pourtour des arbres. La raison, la douzaine de restaurants asiatiques très fréquentés qui se sont installés le long de ce côté de la rue. Les restaurateurs ne nettoient pas le devant de leur établissement, sinon très épisodiquement et très superficiellement sans se soucier d’enlever la saleté qui s’est répandue jusqu’au bord du trottoir. L’encombrement du mobilier des entrasses gênent aussi les services de la propreté de faire correctement leur travail. Les rats sont à la fête !
Etonnant aussi concernant ces établissements. Ils ont pignon sur rue mais rien n’indique qu’ils ont obtenu une autorisation de la Direction de l’urbanisme pour occuper l’espace public devenu des terrasses. On cherche les fameuses affichettes établies pas la Sous-direction chargée du permis de construire et du paysage de la rue qui, réglementairement, doivent être apposées sur la vitrine ? D’ailleurs vu le minuscule espace laissé aux piétons, une sorte de couloir étroit où passants, handicapés, parents avec des poussettes et personnes âgées moins mobiles doivent se frayer un chemin, on doute que toutes ces autorisation aient pu être accordées sinon respectées ?
La mairie au travers des équipes de la police municipale et de la direction de l’urbanisme serait bien inspirée de donner des instructions pour vérifier le bien fondé de l’occupation de l’espace public par ces restaurants qui ont fait souche sur ces emplacements rapprochés à une vitesse fulgurante. Une concentration bien trop élevée de 12 restaurants sur 50 m…! Ce n’est pas normal et les nuisances liées, outre la saleté, notamment le bruit, se trouvent de fait elles aussi très concentrées.
Si nos édiles, nous le savons, aiment favoriser l’activité de bars et restaurants, la moindre des choses dans cette volonté affichée serait d’éviter l’agglutinement, sur un espace aussi réduit, d’autant d’établissements, curieusement tous asiatiques, créant de la sorte un espace de mono activité. Mono activité que les élus du 3e avaient en leur temps combattue mais il s’agissait alors de grossistes. Où est aujourd’hui la diversité commerciale tant prônée ? Des contrôles ciblés permettraient aussi de revoir la taille de l’espace laissé libre aux passants et de vérifier tout simplement si les autorisations indispensables ont été demandées, obtenues et le cas échant respectées.
L’existence de trop de régulations, dont notre pays a le secret, est source de critiques régulières, mais dans certains cas d’espèces il en faudrait tout de même un peu plus.