Avec le réchauffement climatique, le risque de crue centennale s’accroît

Les rayons de soleil de l’automne qui débute ne doivent pas nous faire oublier les changements climatiques auxquels nous sommes soumis. Entre les inondations, les cyclones, le écarts de températures, les pics de chaleur et les décalages  des saisons, nous subissons, que nous le voulions ou non, les caprices du temps.

Le rapport de la mairie de Paris intitulé  « Paris face aux changements climatiques » vient d’être rendu public le 22 septembre. Il démontrerait que le réchauffement climatique augmenterait fortement le risque de crues centennales et décennales de la Seine ainsi que le nombre de jours de canicule. En, conséquence, il est facile d’imaginer qu’une crue d’importance « serait susceptible de détruire ou perturber certaines infrastructures vulnérables » et toucherait la qualité des eaux car 20% des stations d’épuration sont en zone inondables (1,3 millions d’abonnés concernés).

La température a ainsi gagné 2,3 ° par rapport à l’ère préindustrielle . Elle accroit de 20% le risque de crues décennales et de 40% celui de crues centennales selon la mairie.  En effet, « le volume de précipitations devrait légèrement augmenter et le nombre de jours de pluie plutôt baisser, avec une tendance à l’augmentation de l’intensité des précipitations et donc des risques d’inondation plus importants« ,

Une catastrophe de type crue centennale « pourrait engendrer des pertes directes de l’ordre de 60 millions d’euros » menaçant 430.000 emplois. Il ne faut pas oublier la facture pour les compagnies d’assurance,  » entre 3 et 30 milliards d’euros« .  En réalité il est indiqué que « l’ensemble du tissu économique parisien est exposé au risque d’inondation de façon directe et indirecte« .

Autre évolution annoncée,  d’ici quelques dizaines d’années, le débit de la Seine pourrait pourtant diminuer de 10 à 30%. Quant aux jours de canicule le rapport de la mairie prédit qu’il sera à 34 en 2085 contre 13 en 2010.

Se fondant sur ces données et prévisions, la mairie justifie ainsi son souhait de planter 170.000 arbres, d’installer des ombrières, ces toiles tendues  comme  on peut en voir entre les immeubles dans les villes du sud de l’Espagne par exemple. Des urbanistes et des architectes seraient déjà à l’œuvre pour organiser ces évolutions.

Depuis la crue catastrophique de 1910 restée dans les annales et celles moins importantes qui inondent régulièrement les voies sur berges, les couloirs et stations de métro, les travaux engagés en amont avec d’immenses retenues d’eau comme le lac du Der dans l’Aube pourraient bien se révéler insuffisants. Juste pourront-elles limiter les effets des inondations. Espérons surtout que les décisions qui seront prises par l’équipe municipale montreront leur efficacité sans défigurer pour autant notre ville qui a perdu une part non négligeable de son charme.

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