Boilly. Chroniques parisiennes (1761-1845)

A partir du 16 février le musée Cognacq-Jay « explore la carrière foisonnante de Boilly au travers de 130 œuvres qui invitent à découvrir la singularité de l’artiste, son brio, son humour et son inventivité. Elle présente plusieurs chefs-d’œuvre inédits ou exposés pour la première fois en France. » dont un des plus prestigieux provenant de la Ramsbury Manor Foundation, au Royaume-Uni intitulé  » Scène du carnaval « datant de 1832 illustrant cet article. Les collections du musée Cognacq-Jay et du musée Carnavalet comportent plusieurs peintures de l’artiste. Même si le peintre n’est pas classé dans un courant particulier, son style spécifique permet de reconnaître immédiatement sa facture.

Léopold Boilly (1761-1845) est né à la Bassée non loin de Lille, fils d’un sculpteur sur bois, après une formation auprès de plusieurs maîtres dont un spécialiste de la peinture en trompe-l’œil. « Il arrive à Paris à 24 ans, il est fasciné par la modernité de la ville, son effervescence et ses spectacles. Boilly, en chroniqueur de la vie quotidienne, dresse le portait intime d’une génération… Il s’illustre dans l’art du portrait en fixant les visages des Parisiens et des Parisiennes sur des petits formats qui deviennent sa marque de fabrique… » Il a peint plus de 4 500 portraits. « Ses peintures minutieusement observées et exécutées reflètent toute la diversité de la vie urbaine, de ses costumes et de ses coutumes, entre la période révolutionnaire et la Restauration… » Il expose pour la première fois au Salon en 1791. Les organisateurs de l’exposition insistent sur le fait que l’artiste fut un « chroniqueur enthousiaste pendant 60 ans, d’une révolution à l’autre (1789-1848)« ! Ses 3 fils Julien Léopold (1796-1874), Édouard (1799-1854) et Alphonse Léopold (1801-1867) furent également des artistes peintres.

« L’exposition dévoile également le jeu raffiné auquel se livre l’artiste pour se mettre lui-même en scène. Il brosse des autoportraits pleins de dérision, multiplie les signatures et se glisse parmi les protagonistes de ses scènes de foule, à l’image d’un Alfred Hitchcock dans ses films. Ces stratagèmes instaurent une relation complice entre l’artiste et le spectateur. Tout au long du parcours de l’exposition, le visiteur est invité, dans un jeu de piste ludique, à retrouver le visage ou les indices de la présence de Boilly.« 

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