Condensé du rapport sur le regroupement des 4 premiers arrondissements

 

Nous avons analysé le rapport (disponible ici) de 46 pages dit de la conférence d’arrondissements établi dans le cadre du futur regroupement des arrondissements du centre. Nous en retenons ci-dessous les points essentiels.

Après un rappel des déséquilibres démographiques, en matière de représentation politique et d’efficacité des services de proximité, la genèse du regroupement est analysée. Mention étant faite du processus initial (groupes de travail du conseil de Paris, conseils de quartier et conférence des arrondissements composée des 48 conseillers du centre de Paris) et des ateliers ont été mis en place afin de poursuivre la réflexion en 2019. Habitants et agents de la ville ont aussi participé, la « conférence des citoyens » ayant permis d’interroger experts et personnalités, c’est-à-dire cadres et élus de la mairie.

La présentation du « territoire » émanant d’une étude de l’APUR (atelier parisien d’urbanisme) nous informe que les 4 arrondissements couvrent 559 ha (6,4% de la surface de Paris) et totalisent en 2014, 99 850 habitants (4,5% de la population de Paris) dont 40% ont entre 20 et 39 ans et 54% sont des actifs. Une projection fait état de seulement 78 000 habitants en 2050.

Le secteur centre se caractérise par sa richesse patrimoniale, par d’importants projets en cours (collection Pinault, Samaritaine, Grande Poste du Louvre…), par son aspect très minéral, par un écosystème d’innovation très dynamique d’échelle internationale dans le quartier du Sentier, par des taux d’équipements élevés (culture, personnes âgées…) et par un taux d’associations de 13 pour 1000 habitants deux fois plus haut que la moyenne. La disponibilité des services à destination des plus fragiles est jugée faible. On dénombre aussi 37 écoles, 29 établissements d’accueil de la petite enfance, 11 équipements sportifs, 7 équipements culturels et 104 équipements en jardins et espaces verts.

Nous passons sur les dispositions de la loi, le choix du nom et de l’implantation de la future mairie du centre déjà évoqués dans de précédents articles.

Des repères historiques sont relatés depuis l’origine de Paris.

Les services de la mairie centrale devraient regrouper plusieurs pôles, « logement et habitat », « assistance juridique », « information jeunesse et famille », la caisse des écoles et des locaux pour recevoir les associations.

Les anciennes mairies (3 500 m2 libérés) devraient disposer des pôles « accès et accompagnement numérique », « citoyen et démocratie des quartiers », ainsi que des infrastructures et des espaces réservés au plus démunis.

Des considérations sont apportées ensuite sur les conditions de travail des agents municipaux concernés par cette opération (locaux, accompagnement personnalisé, organisation d‘équipes pluridisciplinaires, mise sur pied d’une mission de préfiguration pour préparer la future installation). D’autres informations portent sur la caisse de écoles qui deviendra unique (organisation, production et distribution des repas et séjours de vacances) et couvrira 6000 familles en assurant 1 180 000 repas par an. Est abordé le thème des diagnostics sociaux de territoires d’où il ressort que la population considérée du centre est aisée mais comporte aussi des seniors et des jeunes confrontés à la pauvreté ainsi que des personnes touchées par la grande exclusion car le centre de paris est un lieu de refuge pour les sans-abris. Des différents groupes de travail réunissant des élus, nous retenons que les rapports habitants–touristes deviennent un enjeu fort de territoire, qu’il existe des conflits d’usage de l’espace public (des expérimentations seraient amorcées), que des dispositifs innovants sont à expérimenter pour les handicapés et les sans-abris, des nouveaux espaces doivent être dédiés au sport, l’offre de stationnement peut être optimisée et un bouquet de solutions est à proposer pour favoriser le développement des « mobilités douces ». Les politiques en faveur du logement social seront amplifiées (regroupement de chambres de bonnes, transformation de bureaux en logements…). Quant à la location touristique, il est proposé de « travailler à la création d‘outils de régulation à l’échelle législative ». Enfin, allusion est faite sur sur la nécessité d’accompagnement les propriétaires au développement de l’habitat durable.

Au final il s’agit d’un véritable plaidoyer pro domo dont certaines pistes sont intéressantes, ces propositions pourraient très bien être étendues aussi aux autres arrondissements.

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