Marais-Louvre a rencontré comme chaque année le commissaire divisionnaire Olivier Morges du commissariat de Paris Centre afin de faire le point sur les sujets intéressant les adhérents de notre association.
L’échange très convivial a porté tout d’abord sur les « nouveaux » locaux du commissariat situés 1 rue Gabriel Vicaire (ex 3e), une installation appréciée par les policiers. Rappelons que le regroupement des 4 commissariats des 4 premiers arrondissements a précédé de plusieurs mois la création de Paris Centre. Le déménagement depuis la rue aux Ours n’a quant à lui eu lieu qu’en mai dernier. L’effectif actuel est de 600 personnes, ce qui fait du commissariat le plus important de Paris. Une « antenne » permettant notamment de déposer plainte a été maintenue 61, rue Jean-Jacques Rousseau (ex 1er arrondissement).
Globalement la délinquance de l’arrondissement comparée au niveau de 2019 (2020 et 2021 sont les années de Covid qui ne peuvent servir de référence) est en baisse, de même que les cambriolages. En revanche les vols à la tire sont en hausse sachant que 60% ont lieu dans le métro, or nous sommes dans un secteur très touristique (Le Louvre, Notre-Dame, Le Centre Pompidou et de nombreux autres musées et lieux à visiter). Notre arrondissement n’échappe pas non plus à la montée des plaintes pour violences conjugales ni à la prégnance de la délinquance liée aux stupéfiants. 200 caméras de surveillance sont installées dans nos rues reliées au centre de surveillance du commissariat.
Les relations sont bonnes entre la police nationale et la police municipale. Elles sont organisées autour d’une convention qui permet de définir les rôles. La police nationale est concernée par les crimes, délits et vols quand la police municipale est focalisée sur les questions d’insalubrité, de circulation (y compris les voitures en fourrière) et de sûreté des parcs et jardins. Il est utile par exemple de souligner que les nuisances dues au bruit sont du ressort de la police nationale lorsqu’elles émanent de particuliers ou d’établissements recevant du public (50% des appels concernent le tapage nocturne). Si les responsables de ces nuisances ne sont pas des particuliers, alors elles sont du ressort de la police municipale. La question des bars empoisonnant certains secteurs de nos quartiers a été évoquée à ce sujet. La police intervient lorsque nécessaire tout en étant consciente qu’il ne peut y avoir des policiers derrière chaque terrasse ou établissement.
Il semblerait que les ventes à la sauvette difficiles à éradiquer restent assez marginales comparées à d’autres secteurs que Paris Centre. La police intervient auprès des sans domicile fixe, nombreux dans la capitale, lorsqu’ils présentent des risques d’insécurité ou sont en danger.