Fermetures de classes, la tendance se poursuit inexorablement

Ne nous y trompons pas, toutes les vociférations et cris d’orfraies qui se manifestent après l’annonce par le rectorat de la fermeture  à Paris de 178 classes dans le primaire et 60 dans les collèges pour la rentrée de septembre sont une des conséquences de la baisse du nombre d’habitants de Paris (120 000 en 10 ans).  Les chiffres parlent d’eux-mêmes, dans le primaire public sont comptabilisés 4 093 élèves en moins en 2022 (-3,6%), après – 6 000 en 2021. 1 698 élèves ont quitté les collèges et lycées publics entre 2021 et 2022.

La perte de classes et la fermeture d’écoles n’est hélas pas un phénomène nouveau, il a été amorcé ces dernières années où des classes et des écoles déjà ont été fermées. En 10 ans la capitale a perdu 27 500 élèves soit 20% des effectifs  La différence est désormais que cette tendance prend plus d’ampleur. Certains y voient une grave alerte sur le vieillissement de la population à Paris et des difficultés de logement pour les familles. Les parents d’élèves se mobilisent afin que le rectorat revoit sa position. La Maire de Paris a fait savoir qu’elle avait écrit au ministre de l’éducation nationale contre cette décision. Mais soyons réalistes nous assistons surtout au travers de ce dossier à la conséquence de la politique de la fête, du sans voiture et des contraintes imposée par nos édiles.

Ainsi il y a un an, ActuParis écrivait sous la plume de Maëlys Dolbois à propos de notre arrondissement Paris Centre, qu’entre 2013 et 2019 l’ex 1er arrondissement était passé de  17 165 habitants à 16 055 habitants (-6,46 %), l’ex 2ème de 21 914 habitants à 21 735 habitants (-0,81 %), l’ex 3ème de 36 380 habitants à 34 306 habitants (-5,70 %) et l’ex 4ème arrondissement de 27 689 habitants à 29 390 habitants (+6,14 %).  La perte nette globale est donc de 1 662 habitants (101 486 contre 103 148), soit une baisse de 1,63%. On peut se rassurer en rappelant que la densité de population est élevée, qu’il suffira pour annihiler la tendance d’augmenter la part des logements sociaux de l’habitat parisien à 40% (déclaration récente du 1er adjoint de la mairie de Paris), de réduire de façon drastique la circulation automobile, de multiplier les terrasses des bars pour apporter plus de convivialité, de construire davantage de pistes cyclables etc…Néanmoins les faits sont têtus.

Il ne faut pas s’illusionner, nous assistons à une tendance de fonds accentuée par la pandémie et le développement du télétravail, mais aussi plus spécifiquement à Paris par le bruit croissant, voire insupportable, surtout la nuit qui n’est pas uniquement dû comme il est affirmé trop souvent par les véhicules, par le mauvais fonctionnement des transports en commun, les travaux permanents, la malpropreté et par la pollution de l’air. A cela viennent s’ajouter l’augmentation exponentielle de l’impôt foncier, des réglementations foisonnantes (la dernière trouvaille en réflexion serait la mise en, place d’un « urbascore » qui conditionnerait l’obtention du permis de construire…), le nouveau plan de circulation labyrinthique du Marais, avant que l’expérimentation ne fasse tache d’huile dans d’autres quartiers, malgré la réprobation majoritaire des habitants de Paris Centre.

On nous vante depuis plusieurs années l’opération « Paris Respire »! Soyons objectif,  les Parisiens veulent effectivement respirer mais sans les contraintes de tous ordres qui s’accumulent de plus en plus dans leur vie quotidienne. Ne nous étonnons pas alors qu’ils quittent la capitale, même si cela n’alerte pas les élus et que de plus en plus de classes et d’écoles sont fermées.

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