– La propreté, malgré les allégations de certains, ne s’est pas améliorée. Pourtant des moyens renforcés ont été annoncés par la mairie et certains projets ciblés du budget participatif ont été acceptés. néanmoins nous sommes toujours entourés de tags, d’affiches sauvages, d’épanchements d’urine, de vomis, de rats, de dépôts sauvages d’ordures, d’entourages d’arbres transformés en déchèterie, de mégots…et de traces diverses maculant partout les trottoirs. On cherche le changement. La saleté fait partie du décor parisien et devient hélas un de ses marqueurs. Nous préconisons la mise en place d’n plan d’attaque qui serait lancé à l’issue de la tenue des assises de la propreté, plan  élaboré en commun par les habitants, les élus et des professionnels. La sous-traitance du nettoyage par des sociétés spécialisées reste une option. Pour le financement, il suffirait de basculer une partie du montant énorme des subventions municipales (plusieurs centaines de millions), accordées chaque année aux associations.

L’ espace public a subi un coup de boutoir conséquent avec la multiplication des terrasses éphémères devenues saisonnières et « légalisées » par un nouveau règlement des terrasses établi avec une très grande précipitation. Résultat, l’espace public a été réduit, rendant la circulation des piétons plus difficile. Le stationnement du fait de la réduction du nombre de places est plus compliqué surtout pour les livreurs, artisans et commerçants. Le développement du nombre de terrasses a eu pour conséquence la montée en flèche des nuisances sonores avec les effets que nous connaissons sur le sommeil des riverains. La laideur des terrasses a marqué l’aspect de nos rues. Seule petite consolation la mairie a réussi à faire enlever ces terrasses dans les délais. Elle peut donc agir avec fermeté lorsqu’elle le veut.

Les « mobilités douces », une expression qui a perdu tout son sens lorsque l’on sait combien il est dangereux pour les piétons de se déplacer au milieu des bicyclettes, trottinettes et autres engins lancés à toute allure par nombre de conducteurs. ignorant les feux tricolores et les passages piétons ou utilisant les trottoirs, ils n’ont cure des passants autour desquels ils slaloment allègrement quand ils ne les renversent pas! Il faut renforcer les sanctions et en finir avec la circulation à contresens très dangereuse et angoissante pour ceux qui se déplacent à pied.

Les embouteillages ne démontrent-ils pas que l’ambition de supprimer la voiture à Paris est un non sens ? Réduire sa place est certes incontestable mais son éradication comme semblent le montrer les mesures prises ne constitue pas une fin en soi. Tout est question de mesure comme les pistes cyclables, 1 000 km nous semblent bien suffisants. Il ne faut surtout pas basculer dans l’excès consistant à faire émerger le règne du vélo et de la trottinette en lieu et place du règne décrié de l’automobile avec les lourds inconvénients que nous avons dénoncés plus haut. Quant à la pollution atmosphérique elle n’a pas diminué sensiblement. Il suffit de se déplacer de la place de la Bastille à la place de la Concorde pour s’en rendre compte, le nombre de bouchons est édifiant. Les transports en commun n’ont pas été réorganisés en conséquence. Utiliser ce moyen de déplacement est devenu aussi une galère que ce soit en bus (trajets plus longs) ou en métro (réduction sensible du nombre de rames en raison dit-on de la pandémie ?).

Paris Centre comporte assez peu d’espaces verts. Les aménagements souvent pierreux (voies piétonnes, pistes cyclables, places revisitées..) manquent de verdure (plantations d’arbres, espaces verts, plantations en pots). Le « nouveau » mobilier urbain si banal dénoncé par #SaccageParis ne peut rester en l’état et doit être changé. Ce n’est pas être rétrograde, ringard ou « réactionnaire » que d’aimer sa ville en lui conservant son âme donc son mobilier qui a fait sa renommée.

Saluons l’effort mené par la ville pour les restaurations d’importance des églises des Billettes, Saint-Nicolas des Champs. Saint-Eustache et bientôt le chevet arrière de l’église Saint-Merry. La tâche est immense mais nécessaire après des années d’abandon. Des chantiers sont en attente et l’effort doit se poursuivre. Nous notons la récente décision de restaurer la fontaine Stravinsky. Bien des fontaines sont à rénover, la Fontaine des Innocents une des plus belles de Paris se meurt de plus en plus…

Pandémie et mesures contraignantes, ralentissement économique dû au confinement, début de la campagne présidentielle, les raisons sont nombreuses pour que le « monde d’avant » reste le « monde d’avant » malgré les prophéties des tenants du « monde d’après ».  Il faut que Paris retrouve son lustre et arrêter de l’abîmer. Les projets pour les prochains Jeux Olympiques, les constructions de tours immenses ou le rehaussement de la Tour Montparnasse ne sont pas rassurants.