Nombreuses sont les villes qui ont pris la décision d’éteindre l’éclairage public la nuit, le plus souvent d’ailleurs à partir de 23h00, certaines le faisant à 21h00 et d’autres à 1h00 du matin.
Le souci de réduire la facture d’électricité qui a bondi depuis que la guerre en Ukraine a éclaté et la volonté de combattre le dérèglement climatique sont les raisons avancées pour justifier ce choix. Les rues des communes concernées, plusieurs milliers, sont plongées dans le noir ce qui inquiète les habitants préoccupés par l’insécurité qui peut être générée. Ainsi en est-il de Bordeaux, Besançon, Nîmes, Lyon, Clermont-Ferrand, Chambéry, Saint-Nazaire, Metz et Strasbourg… pour ne citer que les villes les plus importantes qui sont entrées dans cette phase des rues non éclairées ou qui vont le faire.
Outre l’insécurité les chaussées déformées, les trous dus aux travaux et autres obstacles sur les trottoirs peuvent gêner les piétons qui devront se munir d’une lampe de poche, frontale ou de leur portable. Les conducteurs de deux roues sans phare ou les automobilistes devront redoubler d’attention. Certains rétorquent que l’absence d’éclairage est une bonne chose, elle oblige à rouler plus lentement…
Les villes qui ont décidé cette mesure sont pour la plupart administrées par des maires d’Europe Ecologie les Verts ou soutenus par eux. On peut aisément imaginer qu’à Paris une telle décision soit prise même si pour le moment la municipalité s’en défend. La pression des élus Europe Ecologie les Verts est forte sur bien des dossiers, donc pourquoi pas sur celui là. La capitale retrouverait l’ambiance nocturne, dans les rues étroites et peu fréquentées, qui existait au Moyen-Age. Plus personne n’oserait sortir seul de peur de faire de mauvaises rencontres, le noir étant propice à l’insécurité. Cet état de fait serait d’autant plus mal accepté qu’il se ferait sans doute sans concertation avec les habitants à l’image de ce qui s’est passé dans plusieurs grandes villes et comme cela se passe souvent à Paris sur bien d’autres sujets. Ainsi en a t-il été rappelons le de la décision unilatérale de la Maire de fermer à la circulation automobile la rue de Rivoli durant la pandémie de la Covid.
Il serait vraiment inadapté d’éteindre les lampadaires de la capitale. il y a déjà l’arrêt de l’éclairage des monuments et des vitrines des magasins… L’angoisse dominerait auprès de ceux qui sortent ou sont obligés de se déplacer la nuit. La rue de Francs Bourgeois trés mal éclairée dans sa section longeant les bâtiments des Archives nationales donne un aperçu d’une rue sans lumière ou presque. Beaucoup d’anciens ne manqueront pas de faire le parallèle avec la période du couvre feu durant l’occupation allemande. Paris ne peut pas se permettre d’aller aussi loin que certaines des villes consœurs citées plus haut sur la question des économies d’énergie. Elle peut éventuellement réduire l’éclairage sans tout arrêter. Il faudrait alors renforcer les équipe des police, prévoir des caméras de surveillance infrarouges… Un coût probable supérieur aux économies attendues. Espérons plutôt que le bon sens l’emportera.