« Ceci est une porte sur l’océan, ne rien jeter ici ». Avec ce slogan choc marqué par des pochoirs qui fleurissent sur nos trottoirs, la Ville de Paris qui s’associe pour l’occasion avec les ONG Sea Shepherd & Surfrider Foundation, souhaite sensibiliser les Parisiens sur la pollution des milieux aquatiques. Le tag de trottoir utilisé illustre même l’article de Paris.fr le site de la mairie qui est consacré à l’évènement qui aura lieu le 07 juin prochain.
Si l’action de défense des océans est plus que nécessaire face à l’ampleur du phénomène de pollution, faut-il pour autant utiliser une autre forme de pollution, même moins invalidante, pour appeler les Parisiens à prendre conscience du phénomène ?
Nous dénonçons cette forme de communication qui n’est malheureusement pas utilisée pour la première fois, y compris par la mairie et s’ajoute à tous les tags et affiches sauvages hideux et incontrôlés qui se propagent tant dans nos quartiers. Le service d’enlèvement des tags, pourtant jugé efficace, est d’ailleurs embourbé. Il n’arrive plus à les éradiquer puisqu’après signalement il faut des semaines et des semaines pour les voir disparaître… !
Il serait souhaitable, mais il devient lassant de le répéter à l’envi, que la mairie prenne enfin ses responsabilités sur la question de la propreté et les dégradations que subissent nos quartiers et ses habitants face au flot constant de graffitis, publicités sauvages et autres altérations qui participent à l’enlaidissement et la malpropreté généralisés de la cité.
A l’approche des élections municipales, il est bon de rappeler à nos élus leurs obligations sur l’amélioration de la qualité de l’environnement quotidien de leurs administrés. Obligations qui ne se cantonnent pas uniquement à réduire la pollution de l’air, la pollution lumineuse et la pollution sonore mais portent aussi sur un autre impératif celui de la diminution de la pollution par la saleté et les détériorations.