La fin des trottinettes en libre service offre un boulevard aux bicyclettes

Pénalisées par le retrait obligatoire de leur flotte de trottinettes, les entreprises de location, la nature ayant horreur du vide, ne s’avouent pas vaincues et comptent se rattraper sur l’activité de location de vélos électriques. Ce qui n’est pas forcément  une bonne nouvelle.  L’adjoint de la Maire de Paris en charge des mobilités déclarait en avril dernier, après avoir pris connaissance de la consultation des Parisiens sur la suppression des trottinettes, que la fin des trottinettes en libre service était aussi un signal d’apaisement de l’espace public parisien. Remarque amusante de la part de celui qui n’a pas empêché le développement des trottinettes dans la capitale et qui devrait imaginer que la sur multiplication des vélos ne va pas apaiser du tout l’espace public bien au contraire. Plus il y aura de bicyclettes, plus il y aura de soucis pour les piétons, les automobilistes, les conducteurs de bus et les cyclistes eux-mêmes. D’autant que Paris, par sa configuration et par sa taille, comme nous l’avons rappelé récemment, n’est pas une ville adaptée pour ce type de mobilité à deux – roues dite « douce ». Les arguments mis en avant par nos élus pour justifier ce développement ne convainc qu’eux – mêmes et leurs affidés. 
Tous ces éléments montrent qu’l n’est pas si simple de décréter qu’un engin, quel qu’il soit, devienne le nouveau mode de déplacement par excellence. Il y a loin de la coupe aux lèvres. N’y a t’il pas non plus derrière tout cela un effet de mode. Certains parlent même de snobisme et d’une forme d’alibi pour participer à la protection de la planète alors que beaucoup de ces mêmes ‘utilisateurs n’hésitent pas par ailleurs à prendre sans compter l’avion qui pollue pourtant énormément. Comprenne qui pourra ?

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