Mariage Frères, une longue histoire…

Nous connaissons tous les boutiques de thé Mariage Frères, une enseigne bien présente dans notre arrondissement où se trouve le siège social, mais nous ignorons bien souvent l’histoire très ancienne de cette marque mondialement connue. Elle commence en 1660, sous le règne de Louis XIV. Ce dernier chargea en effet un certain Nicolas Mariage, négociant en épices, de ramener à la cour du château de Versailles des thés de Perse et d’Inde. C’est ainsi que nait la plus ancienne maison de thé française.

En 1830, les descendants Auguste et Aimé Mariage, originaires de Lille, s’établissent dans le quartier du Marais à Paris, pour y travailler dans le commerce des denrées coloniales et dans la raffinerie de sucre.  En 1854, leurs fils, Henri et Edouard, fondent dans la capitale la première maison Mariage Frères, importatrice de thés et de vanilles. Jusqu’en 1983 la maison Mariage Frères importe des thés et de la vanille. Elle fournit des épiceries fines, des salons de thé et des hôtels. Elle est dirigée alors par une descendante de Nicolas, Marthe Cottin sans descendance qui décide de vendre l’entreprise au thaïlandais à Kitti Cha Sangmanee alors étudiant en droit international à Paris qui s’associe pour l’occasion à Franck Desains. Certains se souviennent peut-être du local sombre occupé à ce moment là par l’enseigne, à l’extrémité de la rue Saint-Merri, en face de l’école privée éponyme.

Très vite les nouveaux propriétaires  » décident de commercialiser les thés et de créer des mélanges sous leur propre marque. Ainsi, ils ouvrent leur première maison de thé dans un lieu devenu historique au 30 rue du Bourg-Tibourg » (ex 4e) dans le Marais. C’est à partir de cette date que commence la « success story ». En effet une seconde boutique est ouverte en face du 30 de la rue du Bourg Thibourg, puis d’autres suivront. Ainsi « l’entreprise s’appuie sur un large réseau de distributeurs à travers le monde (épiceries fines, grands magasins…) et possède sept maisons de thé à Paris, cinq au Japon, une à Berlin et une autre à Londres. » Pour certains, il est question de grands crus comme pour les vins, de thés millésimés, de thés rares. Notons l’organisation d’ateliers de découverte et de dégustations de thés.

Les ventes (400 tonnes par an !) se font aussi au travers de sa boutique en ligne et dans les  grands magasins où Mariage possède des corners. «  Sa carte des thés regroupe plus de 650 mélanges de 36 pays producteurs, englobant toutes les familles de thés ». Au fil du temps la maison est devenue « un expert reconnu dans la composition des “blends”. Ses mélanges, composés comme dans la tradition des parfums savants et secrets, sont l’empreinte de son savoir-faire ancestral. La maison Mariage Frères a été couronnée par le magazine américain Newsweek comme la meilleure adresse au monde pour la qualité des Darjeeling. Elle est aussi le fournisseur officiel de l’Élysée. » Atteindre un tel niveau demande beaucoup d’attention mais aussi de rester prudent car d’autres entreprises (Dammann Frères, Compagnie Coloniale, Fauchon, Hédiard, Kusmi Tea…) sont arrivées sur ce marché très convoité et connaissent une certaine notoriété.

Au premier étage du 30 rue du Bourg Thibourg, la marque propose un petit musée consacré à l’histoire du thé et à l’art de vivre qui lui est associé. ll peut être visité à l’issu d’un déjeuner ou d’un goûter dans la boutique.  Un code esthétique caractéristique propre à la marque a été défini (« usage de boiseries aux tons chauds, de chaises en rotin, de balances à plateaux pour peser le thé …). Les vendeurs… portent un uniforme en lin beige et les serveurs sont en coton blanc« .

Depuis 2015, Mariage Frères est propriétaire, 10 rue du Parc Royal (ex 3e), de l’Hôtel de Vigny (construit au XVIIe siècle par l’architecte Jean Thiriot) afin d’y implanter son siège social et d’y ouvrir un espace de dégustation. Les travaux très longs semblent à ce jour terminés mais, vu de l’extérieur, la restauration n’est pas du meilleur goût (porche portes devantures de magasins et huisseries peints en noir, dorure superfétatoire apposée sur les fenêtres et les garde-fous…).

 

Sources: Boursorama et Wikipédia 

 

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