La Mairie de Paris s’intéresse aux toilettes publiques et souhaiterait même augmenter leur nombre en profitant du lancement qu’elle vient de faire récemment d’un appel à concurrence pour remplacer les sanisettes gérées actuellement par JCDecaux (depuis 1980).
Paris compte 435 toilettes publiques et la mairie souhaite en faite installer 100 plus. Mais il faudra attendre l’échéance du contrat en cours, le 05 décembre 2024, pour voir apparaître les nouvelles toilettes qui auront été sélectionnées. Auraient-elles été remplacées et en nombre plus élevée sans les Jeux Olympiques qui devraient avoir lieu à ce moment là ?
Revenons à l’appel à concurrence, un important changement est apporté à la situation présente. L’ exploitant qui sera retenu ne sera plus propriétaire des toilettes mais la mairie alors que JCDecaux l’est pour les sanisettes et le nom « sanisettes ». L’utilisation de ce dernier sera t’elle autorisée si JCDecaux n’est pas retenu ? Quant à la maintenance des toilettes, elle incombera au prestataire qui sera choisi. Autre demande figurant dans l’appel à la concurrence de la mairie, l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, le nettoyage automatique et surtout l’installation d’un urinoir extérieur. En sus des sanisettes, la mairie aurait demandé la création d’« un modèle de sanitaire compact qui sera installé sur des emplacements nouveaux à définir » ( comprenant lui aussi un urinoir extérieur ) avec « un encombrement moindre sur l’espace public ». Le recyclage des urines est aussi exigé par la mairie (un test est en cours dans le XVIIIe arrondissement) ainsi que la maîtrise de l’empreinte carbone pour la fabrication, l’installation et l’exploitation de ces sanitaires (notamment en matière de consommation d’eau et d’énergie). Enfin, crise de Covid oblige, le prestataire aura en charge l’aménagement de points de lavage des mains ou de distribution de gel hydro alcoolique.
La réponse à l’appel à concurrence est prévue à fin septembre 2020 et il semble déjà que les candidats seront peu nombreux tant les conditions imposées sont drastiques en termes d’expérience, de situation financière et être son propre fabricant.
Un dossier à suivre car les épanchements d’urine sont devenus une véritable plaie à Paris, partout ses traces jonchent les trottoirs et l’odeur est souvent insoutenable… Il faudrait bien davantage de toilettes que ce qui est prévu, les implanter là où le besoin semble le plus élevé (lieux de forte fréquentation touristique, lieux de fête permanente…). Il est nécessaire aussi de revoir les horaires d’ouverture, 24h/24 est devenu indispensable. Si au moins ce changement pouvait contribuer à réduire la malpropreté !