Il ne faut pas bien longtemps pour se rendre compte que la malpropreté est toujours présente dans nos quartiers malgré les déclarations lénifiantes de l’équipe municipale à l’approche des jeux olympiques. Il ne reste plus que 2 mois pour éradiquer la saleté mais la tâche est immense voire irréalisable en un temps aussi court. tant il y a encore à faire. Prenons quelques exemples.
On nous assène par exemple que » les corbeilles de rue, réparties sur la voie publique, sont vidées de 1 à 3 fois par jour« . Dont acte mais leur état laisse fort à désirer alors qu’elles ne sont pas très anciennes. Rouille et crasse caractérisent la plupart d’entre elles. Si on les vide fréquemment en revanche elles ne sont pas nettoyées régulièrement ni repeintes, laissant une impression forte de laisser-aller (voir photo d’une corbeille caractéristique de la situation à l’angle des rues Rambuteau et Beaubourg qui illustre cet article !).
Autre exemple les tags, ils sont enlevés mais le temps entre le signalement sur la plateforme « dansmarue » et l’enlèvement effectif des gribouillis s’est fortement allongé (15 jours environ). Pour les rideaux métalliques, c’est davantage encore. Même constat pour l’affichage sauvage toujours présent. Quant aux tags situés à plus de 2 m de hauteur, au bas et sur les cheminées…, ils ne sont pas enlevés conformément au contrat signé entre la mairie et ses sous-traitants. Avec par ailleurs le constat que les tags non enlevés dans les temps amènent d’autres tags, l’endroit devient alors totalement défiguré. Un cas d’école l’illustre particulièrement. Il se trouve sur le grand mur à l’aplomb de l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique ) place Stravinsky, tout près de la fontaine éponyme, de l’église Saint-Merri et du Centre Pompidou. Un aspect d’abandon et de malpropreté qui saute aux yeux dès que l’on arrive sur la place et que ne peuvent manquer les passants, touristes et visiteurs, tant la surface incriminée est étendue.
Des efforts sont menés actuellement pour améliorer les pourtours des arbres avec un entourage métal et des petites bordures d’arbustes de type buis. Ceux installés le long du quai de l’hôtel de ville sont une réussite et donnent une belle allure matée de propreté qui fait plaisir à voir. Mais combien d’autres arbres ont gardé les ratés de la végétalisation que la Maire de Paris avait lancé voilà quelques années avec le résultat que l’on connait ? L’abandon de l’entretien par les « jardiniers d’un jour » ou par le zèle d’autres font oublier que Paris devrait rester parmi les plus belles villes du monde. Nos visiteurs ne manqueront pas de s’étonner des ces entourages miteux qui jurent davantage avec les nouveaux. D’ailleurs la mairie a t’elle le projet de changer tous les entourages d’arbres ?
Autre domaine où nos élus devraient agir, celui des petits espaces verts tels ceux installés le long de trottoirs à l’exemple de la rue du Grenier Saint-Lazare ou ceux récemment aménagés le long du boulevard Henri IV. En effet c’est une excellente chose que de les installer, encore faut-il, nous l’avons déjà souligné sur ce blog, assurer un entretien périodique de ces surfaces afin d’enlever les saletés (papiers, emballages, cannettes, bouteilles, déjections canines dont le nombre monte en flèche….) qui y sont immanquablement déposées par les personnes malveillantes, indélicates et les fêtards. A nouveau l’impression de mauvais entretien prime alors que des efforts et des dépenses ont été engagés pour réaliser ces aménagements. L’allure de quasi abandon de certains jardins dits partagés (voir celui du Square Anne Franck) nous conduit à penser que la charte main verte mériterait une sérieuse mise à jour.
En ce qui concerne les dépôts sauvages d’ordures, certes un peu moins nombreux mais toujours présents, souvent situés aux mêmes endroits, autour des corbeilles publiques ou autour des containers à verre, ne serait-il pas judicieux d’installer des caméras afin de démasquer les auteurs de ce type d’incivilité ?
Quant aux épanchements d’urine et aux déjections canines, une action drastique, selon un plan efficace à élaborer avec des moyens conséquents (le nettoyage à l’eau ne suffit pas) est à mener. Cette pollution par les odeurs, la vue des traces d’urine dans tous les coins et des crottes sur les trottoirs est caractéristique d’une ville mal entretenue, ce qui sautera aux yeux des millions de touristes et visiteurs attendus ces prochaines semaines. Pourtant nombre de grandes villes en France et à l’étranger ont mis en place une organisation et un plan d’action pour rendre et maintenir leur cité propre. En ce domaine nous pouvons prédire qu’à Paris le rendez-vous sera manqué, faute d’avoir agi méthodiquement en s’appuyant notamment sur les habitants qui s’étonnent de ne jamais avoir été conviés par exemple à des assises de la propreté comme nous l’avions proposé et après les échecs de plusieurs plans propreté lancés sans concertation par le Maire de Paris!
La conclusion de tous ces constats est simple. La propreté semble être reléguée au rang de priorité secondaire pour nos élus ? Les électeurs sauront s’en souvenir lors de prochaines élections municipales.