Tout prés des grands boulevards, dans l’ex 2e arrondissement, quasi invisible, se trouve la rue des Degrés classée plus petite rue de Paris. Elle est enchâssée entre les rues Beauregard et de Cléry et mesure 5,5 m de long sur 3,3 m de large (à comparer à la rue de Vaugirard qui est la plus longue avec ses 4 360 m). Autres caractéristiques, la rue des Degrés est formée de 14 marches (les niveaux des deux rues qui l’encadrent étant différents) et elle n’offre ni fenêtre (celles qui existaient ont été murées), ni porte d’entrée. Elle n’est donc desservie par aucun facteur. Hélas cette rue, si petite soit elle est constamment maculée de tags et le plus souvent très sale.
L’histoire de cette venelle qui selon Jacques Hillairet ne portait pas de nom jusqu’au milieu du XVIIe siècle est simple. Il s’agissait en fait d’ « une des rues parallèles qui font le lien entre le chemin de ronde devant l’ancien fossé de l’enceinte Charles V (aujourd’hui la rue de Cléry) et le sixième bastion de l’enceinte des « Fossés jaunes » (la butte Bonne Nouvelle) qui a complété au XVIe siècle les fortifications existantes. » La dénomination « Fossés jaunes » provient sans doute de la couleur du limon qui a servi au terrassement. Quant à la butte Bonne Nouvelle elle s’est formée au fil du temps par des « dépôts d’immondices et de débris accumulés par les habitants à l’extérieur de la muraille… » Au fil de sa constitution le long des remparts , elle fut appelée de façon ironique le « Mont orgueilleux » qui est aujourd’hui le nom de la rue Montorgueil.
Source: Wikipédia – Jacques Hillairet ; Dictionnaire historique des rues de Paris