La police au temps des Lumières exposée à l’Hôtel de Soubise

Depuis quelques semaines et jusqu’au 18 janvier 2021, les Archives nationales nous proposent une exposition gratuite sur « La police des Lumières »  c’est-à-dire la police du XVIIIe siècle au temps des Lumières, sous le règne de Louis XV. 

Le maintien de l’ordre et la sécurité dans les villes devient un vrai métier. « A l’époque, la sécurité ne passe pas seulement par le contrôle de la violence : l’ordre vient surtout, à Paris et en France, du contrôle du travail et… du prix du blé et du pain. »  Rappelons-nous les émeutes de 1725  à l’encontre des boulangers avaient augmenté indument le prix du pain nécessitant l’intervention de la police, épisode suffisamment important pour qu’il soit repris dans nos manuels d’histoire. le parcours décrit sous forme thématique le travail des commissaires et inspecteurs autour de 1750, la police ayant été créée à la suite d’émeutes consécutives à la famine est alors déjà centralisée et professionnelle. 

« Si Paris se dote d’un lieutenant de police dès 1667, il faudra attendre quelques décennies de plus pour que les royaumes européens fassent de la police l’un des principaux modes de gouvernement des villes. Certains responsables de l’ordre public clament alors que la police est une « science du bonheur », destinée à assurer la « félicité des hommes en société » !

« Les penseurs et philosophes des Lumières questionnent le fonctionnement de la police. Des personnages comme RousseauDiderot, Sade ont des démêlés avec les forces de l’ordre et comptent bien « améliorer » la police dans leurs écrits et leurs débats.« 

« Au service du Roi, les policiers vont jusqu’à traquer les auteurs de chansons satiriques et recadrer l’insubordination ouvrière. D’autres policiers spécialisés et « mouches » doivent garder un œil sur différents « groupes à risques » comme les étrangers, les prostituées, les joueurs professionnels, les voleurs, les minorités religieuses. »

En ce temps, «  les caillassages ne sont pas rares, et les fortes émeutes de mai et juin 1750 se feront en réaction aux transformations rapides de la police.« 

Journaux, manuscrits, illustrations, et autres archives sont exposés au public pour la circonstance.

 

Hôtel de Soubise 60 rue des Francs Bourgeois du lundi au vendredi de 10h à 17h30, les samedis et dimanches de 14h à 17h30

 

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