La rénovation du musée Carnavalet touche à sa fin

D’abord prévue fin 2019, puis au printemps de cette année, la réouverture du musée Carnavalet sera de fait encore retardée pour cause de pandémie.
C’est peut-être le moyen de mieux préparer encore cette sortie du grand chantier qui a caractérisé cet établissement depuis près 4 ans puisqu’il a été fermé le 4 octobre 2016. Rappelons quelques points saillants à son sujet.
Le musée est comme chacun on sait le grand musée  historique de la Ville de Paris. Il réunit plus de 600 000 œuvres et objets et reçoit 500 000 visiteurs par an. Ce qui en fait et nous ne le mesurons pas toujours, un des principaux musées français qui couvre la  Préhistoire à nos jours.
Installé dans deux hôtels particuliers Carnavalet (acquis par la ville en 1866) et Le Pelletier de Saint-Fargeau les travaux ont permis d’augmenter considérablement sa capacité d’accueil.
Dans une communication sur cette rénovation, Valérie Guillaume, la directrice du Musée qui a aussi autorité sur la Crypte archéologique de l’Ile de la Cité et sur les Catacombes de Paris, insiste sur le fait que le projet a été voulu collectif dès le départ. C’est-à-dire que des historiens, des économistes, des géographes et autres experts y compris à l’étranger ont été consultés afin de définir le parcours « muséal » compte tenu que seulement 10% des collections peut être exposé ! Ainsi un recentrage à t’il été opéré « sur l’archéologie, l’histoire et la mémoire politique, artistique, visuelle, littéraire, religieuse, populaire de Paris et des Parisiens… Des relations, historiques ou encore symboliques entre les œuvres sont valorisées. Encore à t’il fallu rendre l’ensemble compréhensible pour tous les public, y compris les scolaires (950 groupes reçus chaque année) pour qui de gros efforts ont été entrepris (œuvres disposées à hauteur d’enfant, écritures créatives, parcours familles..). Des parcours par thème sont prévus évolutifs et adaptés selon le public. Une ouverture est faite aussi sur l’histoire du XXe et XXIe siècles et les outils numériques ont été multipliés. L’accueil des visiteurs a été soigné et comprend un salon de thé ainsi qu’une boutique.
Parallèlement à ces travaux ces presque 4 années ont aussi permis de préserver, identifier et numériser l’ensemble des œuvres de l’établissement, pendant que des partenariats étaient noués avec des centres de recherche, des artistes, des universités …La restauration des œuvres a coûté 4 millions d€. Il a été décidé que les accrochages seraient régulièrement renouvelés. Un centre de documentation et un espace de consultation de plus de 450 000 œuvres graphiques (dessins, estampes, affiches, photographies…), des ateliers, un espace de conférence et même un espace civique seront à la disposition des visiteurs.
Quant à la rénovation en elle-même, elle est qualifiée de lourde et a aussi porté sur les toitures et les menuiseries extérieures. Les peintures, les décors ont été repris et de nouveaux escaliers modernes plus commodes facilitent le circuit des visites. Les jardins seront bien entendu eux aussi remis en état. Le coût de cette opération avoisine 50 millions d’€. Elle a été conduite par l’’agence François Chatillon Architecte (architecte en chef des monuments historiques) associée à Snøhetta et à l’agence Nathalie Crinière Scénographe.
Nous avons tous hâte de pouvoir visiter ces lieux rénovés et transformés.

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