« L’ami Louis » reste en des mains françaises

Une adresse réputée de Paris Centre dans l’ex 3e arrondissement vient de changer de main. Il s’agit du célèbre restaurant « Chez l’Ami Louis » 32 rue Vert-bois qui passe dans le giron du groupe LVMH dans la branche LVMH Hospitality Excellence qui regroupe les entités Belmond (qui possède des hôtels de luxe sur tous les continents et des trains dont le Venice-Simplon-Orient Express), l’Hotel Cheval Blanc dans les locaux de la Samaritaine. Groupe LVHM qui accentue ainsi sa présence dans notre arrondissement. 
Les spécialistes de la restauration à Paris qualifient « l’Ami Louis » de pépite. En effet le lieu reste dans son jus, il conjugue un décor a minima quasi banal, des façades extérieures non finies et propose une cuisine française de tradition dont les produits proviennent depuis longtemps de producteurs sélectionnés. C’est ce savoir, ce lieu si spécifique que le groupe LVMH a voulu protéger en choisissant de reprendre cet établissement à l’occasion d’ailleurs de ses 100 ans.
Des personnalités du monde politique, des artistes, des sportifs, des chefs d’entreprises, des personnes connues et autres habitués fréquentent ce lieu. Des américains en particulier depuis 1999 lorsque le président Chirac y a reçu son homologue américain Bill Clinton qui semblait enchanté par cette soirée dans le Paris du « bien vivre ».
Le créateur du restaurant s’appelait Louis Gadby et c’est lui qui est à l’origine de la carte telle qu’on la découvre aujourd’hui (le confit de canard, les fameux poulets, le foie gras, le gâteau aux pommes de terre et à l’ail…et les frites). La maison est aussi réputée pour son imposante carte des vins (plus de 900 références et 20 000 bouteilles).
Bien sûr il y a un fort décalage entre ceux qui se pressent à cet endroit (les prix sont en effet fonction de la réputation de l’établissement) et ceux modestes qui souvent habitent le secteur et ne font que passer devant les façades… Mais les amoureux du quartier sauront gré au groupe LVMH qui a affirmé ne rien vouloir changer, de ne pas avoir laissé partir cette institution en des mains étrangères qui auraient pu changer le concept et gommer tout l’attrait d’un certain passé qui disparait peu à peu.
Sources : Les Échos du 20 juin et Le Figaro du 21 juin 2024

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