L’avenir des bouquinistes des quais de Seine compromis

Coup de tonnerre chez les bouquinistes qui, en raison des jeux olympiques, se voient imposer par la préfecture de police (décision confirmée par la mairie), le retrait de leur caisson des bords de Seine durant la durée des festivités en raison de l’organisation de la cérémonie d’ouverture sur le fleuve.

Cette déconvenue pour la profession provoque beaucoup d’inquiétude malgré les propos rassurants émanant de l’hôtel de ville qui propose de prendre en charge l’enlèvement et la repose des célèbres boîtes. Le flou est néanmoins de mise dans la mesure où tous les bouquinistes ne sont pas concernés, les dates d’enlèvement et de réinstallation ne sont pas connues, certaines boîtes auront besoin d’une rénovation… Les bouquinistes estiment, au-delà de la perte de chiffre d’affaires, que l’enlèvement de leur outil de travail provoquera aussi leur dégradation.  Et ce n’est pas l’hypothétique demande de classement des bouquinistes au patrimoine culturel de l’UNESCO avancée par la mairie qui met les exploitants en confiance…  Ni d’ailleurs le fait de créer durant la période des jeux, dans un lieu à déterminer, le « village des bouquinistes » que semblent déjà rejeter les membres de la profession que ce changement même temporaire perturbe sérieusement.

 

En  début de mois de juillet les impétrants, mairie et professionnels, se sont rencontrés pour en discuter. Il ressort qu’un malaise s’est installé, le manque de concertation étant mis en avant. C’est un fait que ce type de changement bien que provisoire n’est pas facile à vendre, ni à vivre. Les bouquinistes dont la profession reste difficile (des boîtes ne trouvent pas preneurs) craignent que ce chambardement ne porte à un coup fatal à leur commerce.

La préfecture et la mairie n’auraient elles pas dû aborder le sujet plus tôt ? Nous comprenons en effet que le problème numéro 1 est une problème de sécurité. Alors que le défilé d’ouverture se déroulera sur la Seine, que des dizaines de milliers de spectateurs seront sur les quais pour le regarder, il faudra une sécurité maximum (question soulevée à maintes reprises et sujet récurrent d’inquiétude) afin d’éviter tout risque d’attentat. Or on ne peut exclure qu’un caisson de bouquiniste serve de cache pour des armes par exemple ? Sur ce plan rien ne doit donc être négligé. Seulement il faut expliquer, discuter, échanger et sans conteste il aurait fallu éviter une décision perçue par trop brutale et inattendue si l’on souhaite obtenir consensus… Tout un art!

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