Nous vous avons annoncé récemment les progrès accomplis au sein du chantier de restauration de Notre-Dame en évoquant le pose des premières poutres de la charpente. La presse vient de se faire l’écho d’une autre avancée, celle de la flèche. En effet la fin de l’érection de cette dernière est prévue en décembre prochain, le fût devant arriver fin août. Toutes les pièces du « puzzle » viennent de faire l’objet d’un montage « à blanc » du fût, du tabouret (photo illustrant l’article), des niveaux ajourés, de l’aiguille et de la flèche dans les locaux de l’une des entreprises chargées de refaire l’ouvrage de 100 m de haut de Viollet le Duc. Une manière de tester si toutes les pièces s’emboîtent bien les unes dans les autres. Les responsables du chantier de la cathédrale étaient présents en Meurthe et Moselle pour l’occasion. Une prouesse technique d’autant plus remarquable qu’elle est le fruit d’un travail en commun de quatre entreprises concurrentes mais « associées » au travers d’une charte régissant leur fonctionnement pour mener à bien ce chantier.
Les chiffres avancés pour la reconstruction de cette flèche à l’identique de la précédente, donnent le tournis. 1 000 pièces de chêne auront été nécessaires pour restituer la flèche avec plus de 2 000 assemblages. Ces derniers devant être d’une grande précision puisque le bois utilisé est vert et va « travailler » au fur et à mesure de son séchage dans le temps, une donnée essentielle à intégrer pour éviter de devoir intervenir pour corriger les modifications que cela peut entraîner… l’ensemble pesant 120 tonnes avant d’être recouvert de plomb. Le coût total pour cette seule partie du chantier est de 15 millions d’€. Indiquons enfin que la reconstruction de cette flèche a nécessité un lourd travail en amont par les architectes, bureaux d’études, dessinateurs (documentation, relevés de la charpente de 2014, plans, modélisation…). Ainsi la résistance au vent et à la pluie a été testée.
Tous ceux qui passent devant Notre-Dame ont hâte de voir la flèche relevée. Elle sera le signe tangible que la catastrophe est désormais derrière nous et aussi du respect du calendrier qui a été annoncé peu après l’incendie. Bravo à tous ceux qui œuvrent en un temps très contraint à la résurrection de la cathédrale, ils méritent vraiment toute notre admiration!
