Avec une imagination débordante, la comédie française propose pour sa réouverture un Bourgeois Gentilhomme décalé, voire débridé, mais ô combien divertissant, mis en scène Par Valérie Lesort et Christian Heck. Des partis pris surprenants créent un sorte de choc aussi bien sur le rythme, l’humour, les choix de situations et la musique.
La pièce jouée pour la première fois en 1670 au château de Chambord n’a pas pris aucune ride. Bien au contraire les critiques sont toutes à l’unisson sur la qualité de cette création et les adjectifs sont légion : « inénarrable », « rire garanti », « époustouflant », « déjanté », « bourré de trouvailles », « donne le tournis », « invention permanente », » génie comique », « un moment enchanteur », « un monde féérique », « une troupe galvanisée », « une musique décalée avec des cuivres et de l’accordéon jouant du Lully », des costumes improbables, des décors étudiés, rien n’a été laissé au hasard.
Quant à la performance des acteurs en particulier celle de Christian Heck dans le rôle de M. Jourdain, elle est exceptionnelle.
Ce « coup de jeune » donnée à la pièce, même avec ses exagérations, nous enchante et conduit le spectateur de surprise en surprise. La scène du Mamamouchi restera dans les annales du théâtre. Un moment d’exception que la confinement nous avait fait oublier! A voir absolument.
Salle Richelieu jusqu’au 25 juillet.