Le Musée d’art et d’histoire du judaïsme va faire sa mue

Cette fois devrait être la bonne.  Après des annonces faites les années passées sur un projet d’extension du Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MAHJ) sis depuis 1998 dans l’Hôtel de Saint-Aignan 71 rue du Temple (ex 3e), en plein cœur du Marais, la fermeture pour extension de 2027 à 2030 a été rendue publique sur un post de de l’établissement.  Il faut rappeler, la pandémie de Covid aidant, que la date d’inauguration initiale programmée à l’issue de travaux prévus en 2023,  était fin d’année 2025 voire début de 2026.

Ainsi est-il précisé que « ce chantier peut être lancé grâce au travail du ministère de la Culture et de la Ville de Paris, ainsi que de la région Île-de-France. Ce projet a pour objectif d’étendre les espaces d’exposition, afin de proposer un parcours mis à jour et actualisé. Le musée souhaite aussi se rendre plus accessible pour le public, et améliorer les conditions de visite… les travaux devraient couvrir « le clos et le couvert, l’étanchéité, l’isolation, la mise aux normes climatiques et l’accessibilité (ascenseurs, cheminement PMR dans la cour)»,  pour un budget prévisionnel de 22 millions d’euros. »

Afin de parvenir à étendre les surfaces d’exposition et les réserves la ville de Paris a accepté de céder les locaux non utilisés de l’école dite du clos des Blancs Manteaux dans la rue éponyme située à quelques pas de l’institution (*). Seront installés dans cette « annexe » les bureaux et la bibliothèque, libérant 600 m2 de parcours muséal supplémentaire rue du Temple. La présidente du  MAHJ a précisé pouvoir dès lors réussir à évoquer « la longue histoire de la présence juive en France, de l’Antiquité à nos jours, et permettra la découverte du judaïsme comme culture vivante. », grâce notamment à des œuvres nouvelles acquises récemment.

Rappelons que la création de l’établissement est le fruit  de la mise à disposition par la ville de Paris de l’Hôtel de Saint-Aignan, du dépôt par l’Etat d’ensembles d’œuvres issus des collections nationales, du fonds d’un musée privé d’art juif autrefois situé dans le 18e arrondissement de Paris et de dons privés. Quant à la gestion, elle est assurée par une association. Depuis lors 2 millions de visiteurs ont été enregistrés et 7 000 pièces supplémentaires (dont le fonds de la famille Dreyfus)  sont entrées dans les collections. A l’aune de ces collections augmentées, le projet prévoit de revoir la muséographie afin de redonner au parcours permanent une cohérence et l’enrichir, en particulier de la période d’après le seconde guerre mondiale et donner davantage de place à l’école de Paris, à des personnalités qui ont marqué notre histoire.

Les premiers coups de pelle auront  lieu début 2026 et la fermeture, coïncidence (?), se produira en  même temps que celle du  centre Pompidou…

 

(*) Cette solution évite le projet initial qui envisageait d’étendre le musée sous le jardin Anne-Franck afin de créer un plateau de 500 m2 pour les expositions temporaires et libérer 400 m2 pour les expositions permanentes. Le transfert dans un immeuble proche des bureaux est i similaire à celui du musée Picasso dont les services administratifs ont quitté l’Hôtel Salé pour un petit immeuble tout proche 20, rue de La Perle (ex 3e) 

Sources : Sortir à Paris  du 07 février 2025 , le Journal des Arts .fr, Connaissance des Arts 21 12 2021

 

 

 

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