L’Ecole des Chartes, une institution séculaire et prestigieuse

Installée 65 rue de Richelieu depuis 2017, l’Ecole nationale des chartes qui dépend du ministère de l’Enseignement supérieur a été créée pour former « aux sciences auxiliaires de l’histoire« .  A l’époque nous sommes en plein mouvement troubadour, Louis XVIII installe l’école dans le quadrilatère Richelieu par une ordonnance de février 1821. Il reprend le projet de Napoléon de fonder une école spéciale d’histoire. L’institution sera transférée dans l’Hôtel de Soubise et ensuite à la Sorbonne. 

La première promotion comprend 12 élèves nommés par la ministre de l’intérieur. L’entrée se fait aujourd’hui par concours ou sur dossier et les diplômés deviennent conservateurs du patrimoine, de bibliothéques ou chercheurs. Le prestige de l’école toujours aussi élevé, d’anciens élèves sont devenus d’éminentes personnalités. Le nom de François Mauriac est souvent cité comme exemple.

« Former des spécialistes capables de renouveler l’historiographie française, en se fondant sur l’étude directe des archives et des manuscrits confisqués sous la Révolution, » tel est le credo qui a présidé à l’établissement de l’Ecole des chartes sont le prestige est grand. D’anciens élèves sont devenus d’éminentes personnalités. Parmi celles-ci, le nom de François Mauriac est souvent cité comme exemple, ainsi que Régine Pernoud ou Georges Bataille.

L’École est administrée par un directeur, assisté d’un Conseil d’administration et d’un conseil scientifique. Deux organismes lui sont rattachés, le Comité des travaux historiques et scientifiques (créé par Guizot, réunissant 700 000 membres  et fédérant 3 000 sociétés savantes) et l’Unité régionale de formation à l’information scientifique et technique (un service interacadémique de formation, de veille et d’expertise).  L’enseignement historiographique de haut niveau est tourné vers l’analyse de documents de toutes sortes (matériaux archéologiques, livres, écrits, œuvres d’art, supports audiovisuels et électroniques, etc.), de même que l’étude de l’évolution du latin médiéval, du néo-latin, des langues romanes, et de l’histoire du droit et des institutions.

Après avoir soutenu une thèse sur une recherche inédite et approfondie, et accompli divers stages, les élèves fonctionnaires-stagiaires obtiennent le diplôme d’archiviste paléographe. L’École propose des diplômes de master, délivre le doctorat dans ses domaines de compétences (histoire, lettres, histoire de l’art) et assure une formation continue. Elle encadre aussi des recherches (cultures de l’écrit du Moyen Âge au XXIe siècle, genèse et tradition du patrimoine écrit, épistémologie et la normativité des éditions de textes et d’images à l’âge du numérique).

L’Ecole des Chartes compte actuellement 150 élèves et étudiants, 120 auditeurs en formation continue et édite 30 livres par an.

La bibliothèque de l’Ecole (*) située 12, rue des Petits Champs est ouverte aux élèves, étudiants, enseignants-chercheurs, au personnel rattaché à l’École nationale des chartes et aux archivistes paléographes. Elle offre une soixantaine de places pour travailler sur les 150 000 volumes dont elle dispose (notamment 60 000 monographies et 20 000 périodiques).

La France, Paris et notre arrondissement peuvent s’enorgueillir de disposer d’un établissement séculaire bénéficiant d’une grande renommée.

 

(*) Signalons que La  Bibliothèque de l’École des chartes est aussi le nom d’une publication de la Société de l’Ecole des Chartes depuis 1840 mais qui, malgré son nom, ne dépend pas directement de l’École des chartes .

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