Le plan illustrant notre article montre à quel point il sera difficile de circuler à Paris du 26 juillet au 11 août lors de la tenue des JO et aussi un temps avant et après ces dates afin d’organiser le montage (annoncé dès mars prochaine) et le démontage des installations. Ce sera le « grand branlebas de combat » auquel de nombreux Parisiens ne souhaitent pas participer préférant quitter la capitale.
Le plan de circulation présenté récemment par le préfet de police après 2 années de travail, qui mérite encore quelques ajustements après concertation avec les principaux acteurs concernés, comporte des « zones 4 périmètres » aux endroits où se dérouleront les compétitions. Ces périmètres seront activés 2 heures avant et 1 heure après les épreuves. Une première zone sera celle des jeux eux mêmes réservée aux personnes accréditées. Un second périmètre, défini conformément à la loi sera réservé aux mêmes bénéficiaires et aux spectateurs munis de billets. Tout autour un 3ème périmètre formera une zone « rouge » ouverte aux piétons, aux cyclistes mais interdite aux automobiles, des dérogations sont néanmoins prévues pour les véhicules d’urgence et les riverains qui devront montrer « patte blanche » pour regagner leur domicile ou se rendre à leur lieu de travail (bureau, commerce, atelier, cabinet…) (?) On nous promet qu’il n’y aura pas de file d’attentes aux contrôles, grâce à la création d’une plateforme numérique. Quant au 4ème et très large périmètre dit « bleu » entourant les 3 précédents, il est créé pour empêcher, sinon réduire, la circulation de transit (préinscriptions et contrôles seront au rendez-vous pour ceux qui devront le franchir, ce qui, a priori, constituera un double contrôles pour les riverains). Le début de l’enfer!! A cela s’ajoutera le périmètre spécifique établi pour la cérémonie d’ouverture des jeux qui nécessitera, puisqu’elle aura lieu sur la Seine, un dispositif exceptionnel de sécurité dont pâtissent par exemple les bouquinistes avec l’enlèvement des boîtes le long des quais.
Malgré l’annonce sur le site de la préfecture de l’affichage de toutes les informations utiles et les cartes des périmètres en question, nous Parisiens allons être bien perturbés par toutes ces dispositions contraignantes, surtout dans nos quartiers. Le mieux à faire ainsi que nous l’avons indiqué plus haut, pour ceux qui le peuvent, est de fuir la capitale pendant tout ce temps qui sera infernal. Certes la sécurité prime avant tout, mais au-delà des annonces rassurantes, de la « fraternité » dont parle notre premier édile, de la fête dont on vante déjà les bienfaits, de l’ambiance exceptionnelle des jeux, le quotidien du Parisien sera épouvantable voire éprouvant avec la chaleur en plus. Alors qu’il peut tranquillement regarder le déroulement des jeux loin d’eux devant son écran de télévision, sans avoir à payer des billets aux prix particulièrement conséquent.
Nous l’avons dit et répété, Paris n’est pas adaptée pour organiser les JO obtenus, rappelons le, par défaut. Aussi prendre la poudre d’escampette est préférable aux multiples tracasseries qui nous attendent. Il sera bien temps de les subir ensuite car la mairie ne cache pas les changements qui seront opérés après les jeux parmi lesquelles circuler dans Paris sera rendu encore plus compliqué. Qui sait du reste si d’autres mesures plus drastiques encore ne sortiront pas du chapeau de notre Maire au prétexte qu’elles auront été expérimentées lors des jeux. Cela ne nous rappelle la période de la Covid où des soi-disant tests engagés pour cause de pandémie ont été purement et simplement pérennisés sans la moindre concertation ensuite…. !!
