Notre arrondissement compte plusieurs cinémas le Grand Rex et le Pathé Opéra sur les Grands Boulevards en passant par l’UGC des Halles, le Forum des images, le Luminor Hôtel de Ville et le MK 2 Beaubourg.
Ces salles qui subsistent parmi toutes celles de la capitale (un peu plus de 80) sont des rescapées puisqu’il a été calculé que 70% d’entre elles avaient disparu entre 1945 et 1995! La démocratisation de la télévision a fortement changé les habitudes et depuis lors l’arrivée des vidéos à la demande (Netflix, Amazon Prime Disney… pour ne citer que les plus importantes) a apporté un rude coup que les majors du secteur du cinéma ont essayé de combattre avec la création de complexes faits de salles multiples plus petites permettant la diffusion de nombreux films appelées multiplexes.
La pandémie qui a entraîné la fermeture des salles a impacté durement le secteur qui peine à retrouver son public d’avant crise…
La sortie récemment de films américains (ndlr :malheureusement) à succès (Jurassic World, Top Gun, Buzz l’éclair ou les Minions 2) a redonné un « coup de fouet » à la fréquentation des salles, phénomène doublé par ailleurs, courant juillet, de la Fête du cinéma. Ce qui s’est traduit en France par une augmentation de 4% du nombre de spectateurs comparé au niveau atteint les 3 dernières années avant l’épidémie. Des données qui satisfont les professionnels. Ces derniers attendent néanmoins que ces chiffres soient pérennes car en juin, selon le CNC (Centre du Cinéma Français), il y avait eu 13% de clients en moins et davantage encore en mai, mois durant lequel la baisse était de 30%! Depuis le début de l’année, 73 millions d’entrées ont été recensées en France contre 105 millions 3 ans plus tôt… Le plus faible niveau des 25 dernières années.
Budget serré des ménages, temps compté seraient aussi des facteurs de désaffection du public? En fait le problème principal est une offre française surabondante et « trop fragmentée ». Peu de films ces derniers temps sortent du lot pour faire revenir en nombre les spectateurs. Une offre en effet en décalage avec les goûts du public, des jeunes plus particulièrement, alors que le financement, lié à des avantages fiscaux non négligeables, est favorable aux productions françaises contrairement à d’autres pays.
Pour les spécialistes, il faut davantage d’ambitions, c’est à ce prix dans nos quartiers que les salles de cinéma pourront continuer à fonctionner dans des conditions acceptables.