Commerce florissant s’il en est, les ventes à la sauvette de souvenirs de Paris, tels les petites Tours Eiffel en métal fabriquées en Chine mais aussi des fruits et légumes proposés dans le métro ou devant les bouches de métro refleurissent depuis quelques mois, les médias titrant « le retour en force des vendeurs à la sauvette ».  Ces personnes en effet qui avaient disparu lors des jeux olympiques sont, depuis la clôture, revenues nombreuses sur tous les lieux touristiques de la capitale. La police a beau les pourchasser et confisquer leur marchandise, les vendeurs reviennent chargés de nouveaux gadgets, de bouteilles d’eau etc … vendus aux passants, dès que les forces de l’ordre sont parties. Un jeu du chat et de la souris qui se répète à l’infini.
Le drame, outre le non paiement des taxes, le non respect des règles d’hygiène, la concurrence avec les magasins de souvenirs, de boissons et de primeurs, est qu’il s’agit d’immigrés, exploités par des réseaux bien organisés qui les soumettent  à des contraintes sévères. Cela  malgré les 5 500 PV dressés par les forces de l’ordre en 2024 et les 3 tonnes de marchandises saisies rien qu’au pont d’Iéna (voir notre article du 6 novembre 2023 : https://marais-louvre.fr/tout-savoir-sur-les-vendeurs-a-la-sauvette).
L’occupation de l’espace public, l’insécurité créée sont du plus mauvais effet auprès des touristes submergés par ces vendeurs qui les sollicitent en continu. Quelle image cela laisse t’il de la capitale ? La mairie qui avait mené, en lien avec la préfecture de police, des opérations nombreuses et conjointes police nationale-police municipale avant les jeux, affirme par la voix de son adjoint en charge de la prévention, de la sécurité et de la police municipale  Nicolas Nordman que celles-ci ont repris (?).

Nous rappellerons que « les ventes à la sauvette ou à l’étalage sont des ventes sauvages de produits ou services réalisées en utilisant, dans des conditions irrégulières, des lieux publics. Elles sont punies de six mois d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende« . Est ce appliqué avec rigueur? Ainsi dans l’ex 4e, le long de la rue Rambuteau, section piazza du Centre Pompidou, des vendeurs d’objets d’occasion ont pris racine. Il semble que les autorités les tolèrent puisque rien ne vient perturber leur présence qui date désormais.

Sur les réseaux sociaux une polémique vient de naître au sujet d’une affiche de prévention, un peu simplette à vrai dire,  à l’adresse des touristes. Elle a été rédigée par la préfecture de police et met en scène un touriste et un vendeur à la sauvette, une personne asiatique et une autre blanche… qui interroge. Mais au-delà de la polémique,  même si l’intention de mise en garde est louable, il nous semble que l’affichette ne soit pas d’un grand effet. Et pendant ce temps les vendeurs incriminés redoublent d’activité ! Désolant.