Tout savoir sur les vendeurs à la sauvette

Ces dernières semaines, la préfecture de police a été particulièrement active, en relation avec la mairie de Paris et le parquet, dans la lutte qu’elle mène contre les vendeurs à la sauvette notamment de fruits et légumes. Ceux-ci, alors que c’est interdit, sont partout et tous les quartiers y compris le centre de Paris sont touchés. Il arrive de se trouver face à des camionnettes qui procèdent au déchargement de cagettes et cartons de fruits et légumes.  Suite au lancement de ce plan d’action le 18 octobre, ce sont 2,7 tonnes de marchandises qui ont été interceptées ayant conduit à incriminer 7 personnes.

D’après les données officielles, les XVe, XVIIe et XVIIIe arrondissements seraient les plus touchés par ce phénomène qui se repend dans la capitale depuis une dizaine d’années.  Et on ne trouve pas seulement des primeurs à la vente mais aussi des articles de brocante (sur la section de la Rambuteau face au magasin Leroy Merlin par exemple), des cigarettes, des médicamentes et autres produits de contrebande. Quant aux touristes, ils sont assaillis dans les lieux les plus touristiques, comme la Tour Eiffel par des ventes de souvenirs arrivant directement de Chine! Ce qui a conduit la préfecture de police à faire distribuer un prospectus au titre évocateur « Stop vente à la sauvette » d’autant qu’a été révélée par la presse la vente de crêpes, sandwichs, brochettes et bouteilles d’alcool stockés dans des bouches d’égout, des trappes ERDF ou de chauffage urbain…! Des endroits choisis souvent par des SDF pour entreposer leurs couchages…  

L’action menée est donc très importante à l’approche des ,jeux olympiques. Mais la problématique est complexe puisque le plus souvent les vendeurs pris sur le fait ou qui se sauvent reviennent sur leur terrain de chasse une fois l’action policière terminée, leur marchandise saisie et les formalités judiciaires passées. Même avec l’annonce de la création prochaine d’une amende forfaitaire pour vente à la sauvette et l’existence d’une brigade dédiée, ce type d’action parait sans fin.

Les sorties de métro, le métro lui-même sont aussi privilégiés par les vendeurs à la sauvette, d’autres transportent leur cargaison à la vente avec des transpalettes manuels et sonnent à la porte de différents immeubles où ils trouvent des acheteurs, outre des passants intéressés. Ces vendeurs donnent une mauvaise image de Paris, pratiquent une concurrence déloyale, la vente est illégale et on ne connait pas l’origine des produits, leurs étales représentent une occupation illégale de l’espace publique, ils ne paient aucune taxe etc…  La police n’hésite pas à signaler que derrière ces activités existent des réseaux bien organisés et souvent difficiles à remonter malgré tous les contrôles effectués y compris à Rungis pour retrouver ceux qui s’y fournissent.  Les vendeurs le plus souvent sans papier étant exploités. 

Nous espérons que cette action renforcée annoncée conjointement par l’adjoint à la Maire de Paris chargé de la sécurité et de la police municipale et par la directrice adjointe du cabinet du préfet ne soit pas une opération de communication sans lendemain mais plutôt menée sur la durée. il faut arriver à arrêter le phénomène dénoncé par les élus parisiens qui ont déposé en mai dernier un vœu dans ce sens au Conseil de Paris. Depuis mars, selon l’adjoint à la Maire déjà cité, il y aurait eu « 30 opérations menées par les polices nationale et municipale chaque semaine ». et depuis mars, 300 amendes forfaitaires dressées.

Sources : Le  Parisien des 08 et 19 octobre 2023. Reportage/enquête de TF1 du 19 octobre 2023 et Citoyens.com du 26 octobre 2023 


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