Naples au Louvre, un événement

Malgré les frictions politiques entre la France et l’Italie, le Louvre a signé, à l’occasion de la fermeture des galeries pour de grands travaux du musée italien de Capodimonte, un important partenariat avec l’ancienne résidence de chasse des Bourbons du royaume de Naples (voir photo illustrant l’article).  » Capodimonte est l’un des seuls musées de la péninsule dont les collections permettent de présenter l’ensemble des écoles de la peinture italienne. Il abrite également le deuxième cabinet de dessins d’Italie après celui des Offices ainsi qu’un ensemble remarquable de porcelaines. « 

Sous le titre « Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte« , la grande galerie du Louvre, la salle de la Chapelle et la salle de l’Horloge ont été choisies pour exposer environ 60 chefs-d’œuvre venus de Naples. Michel Ange (le Groupe de soldats), Raphaël (Moïse devant le buisson ardent), la Danaé de Titien ainsi que le portrait de Paul III Farnèse, l’Antea du Parmesan mais aussi Caravage, Carrache, Guido Reni seront à l’honneur. 

Le musée en parfaite symbiose avec Capodimonte a souhaité mettre en scène un dialogue entre les œuvres venus d’Italie et ceux exposés habituellement au sein du Louvre, soit au total 33 peintures. Parmi celles-ci figure en bonne place « la singulière école napolitaine, avec des artistes à la puissance dramatique et expressive tels que Jusepe de Ribera, Francesco Guarino ou Mattia Preti. Cela sera aussi l’occasion de découvrir la bouleversante Crucifixion de Masaccio, artiste majeur de la Renaissance florentine mais absent des collections du Louvre.« 

Rappelons  que le musée riche de 30 000 œuvres situé sur les hauteurs de Naples est dirigé depuis 2015 par le Français Sylvain Bellenger un spécialiste du peintre Girodet dont on dit qu’il a réveillé cet immense endormi (le musée napolitain et son parc le Bosco de 134 ha, le plus grand d’Italie a été réuni pour sa gestion au château en 2014, un jardin historique planté au XVIIIe et au XIXe siècle). Le musée est issu de la prestigieuse collection Farnèse qui a été continuellement enrichie au cours de l’histoire de Joachim Murat, roi de Naples de 1808-1815 à la Maison de Savoie, jusqu’à la République unitaire (le royaume des Deux-Siciles a été rattaché à la République italienne en 1861).  Parmi les artisans de la réunion de cette immense collection, on doit à Fulvio Orsini, humaniste, grand érudit et bibliothécaire du cardinal Alessandro Farnèse, dit le Grand Cardinal et petit-fils du pape Paul III, la première collection au monde de dessins d’étude et de dessins préparatoires, aujourd’hui conservés dans le Cabinet des Dessins et des Estampes.

Parmi les œuvres qui seront exposées figurent « le Cofanetto Farnese, la plus précieuse et raffinée des œuvres d’orfèvrerie de la Renaissance avec la Salière de François Ier de Benvenuto Cellini (NDLR : qui se trouve au musée de Vienne) et l’extraordinaire biscuit de Filippo Tagliolini, La Chute des Géants. »

A l’occasion de cet événement, « une riche saison de concerts, spectacles, événements pluridisciplinaires et festifs, sera en effet proposée tout au long de cette exposition, à l’auditorium et dans les salles du musée. Elle célèbrera le bouillonnant passé culturel de la cité parthénopéenne mais aussi sa puissante force inspiratrice pour les artistes d’aujourd’hui… l’orchestre et l’académie des jeunes chanteurs du Teatro San Carlo, l’un des plus prestigieux théâtres lyriques au monde figureront parmi les grands invités de cette saison napolitaine. Des écrivains mais aussi de nombreux réalisateurs et acteurs seront également conviés au Louvre à l’occasion d’un festival de films dédié à Naples dans le regard des cinéastes. »

Du 07 juin 202 au 08 janvier 2024. Réservation recommandée

 

Source: Communiqué du musée du Louvre 

 

 

 

4 commentaires

    1. Tout a fait exact. Il s’avère que la phrase reprise dans le texte de présentation du Louvre a été tronquée, la simple référence à la célèbre salière comme œuvre d’orfèvrerie emblématique de la Renaissance, a laissé croire qu’elle était présentée par le Louvre… Cala a été corrigé, merci de votre remarque.

  1. Que de fabriques !!
    Je ne sais toujours pas quel est le sens exact de ce mot.
    Il y avait une « fabrique » à St. Gervais..
    Qui peut m’éclairer ?

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