Une longue file de clients attendant de pouvoir être servis, tel est le spectacle fréquent qui s’offre à ceux d’entre nous qui sortent de la BNF située rue Richelieu. Un examen rapide du magasin qui attire tant de consommateurs au pied de cet imposant immeuble de style haussmannien au 69 de la rue (voir photo illustrant l’article) nous fait découvrir que le graal recherché n’est autre que des sacs en cuir de la marque Polène qui défraye actuellement la chromique tant son succès est grandissant alors qu’elle n’a que 7 ans d’existence. Le magasin ouvert en 2021 est le seul en France. La vente se faisait auparavant uniquement en ligne. Les commentaires figurant sur les réseaux sociaux sont dithyrambiques et soulignent que la boutique est devenue un lieu de passage obligé pour les touristes ajoutant qu’il y a fréquemment deux files d’attente en parallèle, celle pour entrer à la BNF et celle pour acheter un sac !
Engagement qualitatif, belles matières, design raffiné, pensé comme des objets durables, ligne au design épuré, ruptures de stock fréquentes, tout est organisé pour créer la rareté, clé du succès de ce type de marque qui a su créer le besoin auprès des jeunes consommateurs au travers des réseaux sociaux (44 millions de vues dénombrées sur TikTok!) et de séries où le sac Polènde est arboré par des actrices. Les produits sont commercialisés dans 190 pays. Ils sont façonnés en Espagne à Ubrique, ville andalouse où existe un savoir-faire reconnu. Dommage qu’ils ne soient pas fabriqués en France. En forme de coquillage ou de demi-lune (350€ tout de même mais présenté comme raisonnable en raison du rapport qualité prix mis en avant), les sacs « se vendent comme des petits pains. »
A l’origine cette réussite fulgurante dans un secteur pourtant très concurrencé, 2 frères et une sœur Mothay, une famille dont un des aïeux est le fondateur de la célèbre marque Saint-James. Quant au nom Polène retenu, il est celui de la maison de famille de la fratrie.
Avis aux amateurs…
Sources : Site de la marque, l’OBS du 14 avril 2021 et article de Margaux Krehl (le Figaro du 16 mai 2023)
