La presse quotidienne a repris à l’unisson la publication, le 07 septembre, de la Fédération française de la randonnée (FFR), relative au baromètre de 200 villes les plus « marchables » de France en lien avec l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1991 ainsi que les Ministères de l’Ecologie, des Sports et des Transports, France urbaine et l’Union Sports, cycles et mobilités urbaines.
Ces résultats émanent de l’analyse des réponses de 48 000 questionnaires (*) (les communes où il n’y avait pas au moins 40 réponses en retour n’ont pas été retenues). Le classement des villes de taille et de densité différentes ayant participé est fondé sur l’attribution de notes oscillant entre A (plus de 14,4/20) et G (moins de 5,2/20), la moyenne étant la note C (entre 10 et 11,6). Quant à la note D, elle correspond à la plage 8,4 – 9,00. Seules les villes où plus de 40 personnes ont répondu ont été retenues pour le classement.
Autant indiquer tout de suite que le résultat n’est pas bon. La moyenne nationale n’atteint même pas le 10, elle ressort en D (9,2/20) soit une appréciation “moyennement favorable”. Peu de grandes villes sont bien classées comparées aux communes plus petites dont certaines sont en haut du peloton (la seule se trouvant en A+ est Acigné qui compte moins de 20 000 habitants). Certes faire de la marche en ville n’est pas aussi agréable et est sans doute plus stressante qu’à la campagne. Mais plutôt que d’examiner le classement complet, il est intéressant de se focaliser sur les grandes villes (+ 100 000 habitants) qui selon la conclusion du rapport « présentent toutes des faiblesses sur les critères de « marchabilité » que sont la mobilité, l’accessibilité ou la protection. Les villes qui se démarquent sont des villes présentant des atouts pour la marche loisir, atouts géographiques, esthétiques, patrimoniales.” Seules quelques grandes villes, Strasbourg, Rennes, Metz, Annecy, Dijon, Caen, Le Havre et Angers sont notées C. Les autres sont pour la plupart classées D comme Paris. Il est vrai que les trottoirs et plus généralement l’espace public sont dans la capitale notamment de plus en plus encombrés et peu sécurisés. Aussi est-il demandé qu’ils soient plus larges (41% des personnes interrogées) voire uniquement dédiés au déplacement des piétons (30% des personnes ayant répondu).
A Paris, entre les vélos, les trottinettes (**), les rollers, les planches à roulettes, les motos et autres qui continuent à circuler sur les trottoirs et surtout l’installation des terrasses dites estivales qui laissent un minuscule passage et parfois aucun aux piétons, ces derniers sont souvent contraints de devoir marcher sur la chaussée ! On comprend pourquoi notre ville ne peut pas être bien placée dans ce classement qui ne devrait hélas rien changer à la politique en place puisqu’il n’est fait, quel que soit le sujet, aucun cas des attentes des habitants.