On l’entend, on le lit et on en parle. Beaucoup s’inquiètent en effet sur le risque de non réussite des prochains olympiques, plus spécifiquement en matière de sécurité mais aussi de circulation, de transport en commun et surtout et de propreté. A ce moment là Paris sera alors la vitrine de la France auprès des 20 millions de visiteurs attendus et des 1 à 2 milliards de téléspectateurs qui suivront l’événement. Or toute réussite ne peut se concevoir qu’avec une anticipation suffisante. La prestidigitation ne sera d’aucun secours en l’espèce.
Si l’on se penche sur la propreté, l’anticipation est inexistante et pourtant nous sommes à 15 mois des jeux. Nos rues sont toujours aussi sales, les bas d’immeubles et vitrines de commerce tagués et maculés d’affiches sauvages. Les manifestations actuelles ont amplifié le fléau et la mairie reste à la peine pour montrer qu’il existe un quelconque changement. Ne parlons pas des ordures qui ont envahi nos rues, la menace d’une nouvelle grève étant toujours latente. En matière de tags par exemple tout est pris comme cible, le mobilier urbain, les descentes d’eau, les boites électriques, les portes cochères (voir la photo de l’une d’elle, rue des Gravilliers, illustrant l’article), les barrières de travaux, les murs de refend, les poubelles, les boîtiers électriques, les trottoirs… Rien n’est ménagé par les tagueurs/ barbouilleurs sans scrupule et la mairie, malgré l’annonce au fils de temps de nombreux plans d’éradication de la malpropreté fait du surplace.
Or sans plan de propreté d’ampleur et face à l’incertitude de mouvements radicaux qui souhaitent empêcher par tout moyen la tenue des jeux olympiques, la mairie prend du retard et le risque est élevé que la saleté ambiante soit au rendez-vous à l’été 2024. Une politique petit bras n’a jamais été efficace on le sait. Alors que les semaines passent, nos élus doivent vite se ressaisir et se mobiliser. Que comptent-ils faire ? La réponse semble être « Pas d’annonce, pas de projet ». Si tel est le cas, la situation est désolante. Paris ne peut pas se permette de passer comme la capitale de la malpropreté, la capitale aux dizaines de milliers de tags, la capitale où l’affichage sauvage est devenu la pratique et la capitale d’un certain saccage « toléré » puisqu’il prospère, entachant d’autant sa réputation déjà bien écornée. D’ailleurs la malpropreté sera accentuée par le nombre exceptionnel de visiteurs qui seront présents et soulignons le, par le fait que les JO se tiendront en pleine période des vacances d’été, lorsque le personnel est réduit.
Nous rappelons une nouvelle fois que faute d’avoir organisé la tenue d’assises de la propreté comme nous l’avons suggéré a plusieurs reprises, faute de consulter les habitants, faute de s’inspirer des réussites avérées sur ce sujet dans d’autres grandes villes, il y a fort à parier que les élus municipaux parisiens, en faisant cavalier seul, courent vers la catastrophe sur le plan de la propreté qui constitue pourtant une composante essentielle dans la réussite des JO 2024.