Le feuilleton sans fin des trottinettes

Chaque jour apporte son lot de nouveautés liées au désagréments causés par la multiplication incontrôlé et incontrôlable semble-t-il des trottinettes électriques dont le nombre devrait atteindre 40 000 d’ici quelques mois contre 15 000 actuellement. 10 opérateurs se partagent le marché (Lime, Bird, Bolt, Dott, Flash, Hive, Jump, Tire, Voi et Wind).

La mairie, débordée par la déferlante de ces engins qui envahit la ville tel un tsunami, vient d’annoncer avoir passé le 13 mai un accord avec les opérateurs de trottinettes avec la mise en place d’une « charte de bonne conduite » pour réguler l’utilisation de ces engins dans la capitale. Une façon pour les élus d’essayer de résoudre ce casse-tête.

La mairie estime qu’ainsi elle franchit « une étape dans la construction d’une bonne relation avec les opérateurs » selon l’adjoint aux transports qui souligne que les opérateurs « s’engagent à mettre les trottinettes dans des emplacements dûment spécifiés et répertoriés » et à « faire en sorte » que les usagers y aient recours. »

Le conseil de Paris de son côté s’est engagée il y a peu à créer 2.500 places de stationnement dédiées aux trottinettes en accompagnant cette décision de mesures dont la verbalisation à hauteur de 135 euros en cas de circulation sur les trottoirs et 35 euros en cas de stationnement gênant et l’instauration d’une redevance dont devra acquitter chaque exploitant de ces engins à raison de 50 à 65 €  par trottinette.

Il est précisé dan la charte que les opérateurs s’engagent dans une démarche « solidaire et durable » (recyclage des trottinettes dont la durée de vie ne serait que de 6 mois, approvisionnement en électricité verte, responsabilité sociale envers les salariés et prestataires…). Il serait même question, si ces mesures s’avéraient sans ou de peu d’effets, d’interdire temporairement les trottinettes dans l’attente de la promulgation de la loi d’orientation des mobilités (LOM) définissant le cadre d’utilisation des engins en libre-service. Mais certains, à la lecture du projet soumis au parlement, critiquent déjà le caractère peu contraignant de la réglementation à l’égard des deux roues en question.

Pourquoi les élus parisiens s’en tiennent-ils finalement à des « mesurettes » alors que les trottinettes, qu’essaient de défendre dans des tribunes de presse certains penseurs, sont loin de faire l’unanimité quand leurs homologues londoniens ont décrété purement et simplement que ce type d’engin ne pouvait être utilisé que sur les espaces privés… ?! Est-ce l’approche des élections municipales ou un certain laisser-faire dont les dérives sont difficiles ensuite à endiguer comme le montrent les locations touristiques et leur désagréments multiples.

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