Alors que pointe l’ouverture des Jeux paralympiques et avec eux son lot de visiteurs, à l’instar des récents JO, Paris présente un paradoxe que des reportages télévisés récents n’ont pas manqué de relever. Selon ces derniers, les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite, ainsi que les parents avec de très jeunes enfants et les personnes âgées, ne sont pas à la fête dans la capitale. Pour les reporters et les personnes concernées interrogées, Paris présente bien des difficultés pour se déplacer et n’est pas à la hauteur des besoins et des attentes. Une question selon eux de moyens insuffisants et de choix dans les investissements.
Les malvoyants par exemple, qui ont déjà la crainte de se faire renverser par des cyclistes indélicats qui ne respectent pas le cde de la route ni les feux tricolores ou roulent sur les trottoirs, ont beaucoup de mal dans les transports en commun. Dans le métro et le RER les tourniquets font partir des gros obstacles alors que nombre de stations n’ont plus de personnel pour aider à les passer. Seules 6 lignes de métro par exemple sont sonorisées pour les aveugles, ce qui est très peu et la signalétique oublie les malentendants. On ignore aussi, lorsque ces questions ne nous touchent pas, que l’absence d’ascenseur dans la plupart des stations de métro est un réel problème pour toutes les personnes ayant des difficultés à se déplacer et doivent emprunter les escaliers. Il est vrai qu’au moment de la construction du métro cette problématique n’entrait pas en ligne de compte. Les accès dans les bus, lors des pointes de fréquentations, ne sont pas simples là encore, malgré les plans inclinés qui se déplient.
Quid par ailleurs de tous les travaux menés par la ville depuis plusieurs années qui rendent les déplacements plus dangereux et plus pénibles ? Les portions de trottoirs condamnées durant des mois, les matériels utilisés alors (panneaux divers, barrières et autres dispositifs…), voire toutes les terrasses éphémères et leur mobilier débordant marquant les interdictions de franchissement pénalisent tous ceux pour qui un déplacement est une épreuve, notamment dans les rues étroites de Paris Centre.
Il importe que la municipalité, les acteurs et les autorités impliqués se penchent sur cette question pour laquelle les avis convergent. Le manque d’efforts de la ville et d’Ile de France mobilités pour les handicapés et les habitants qui ont à se déplacer malgré leurs problèmes moteurs ou autres, est patent. Cela demande plus d’investissements au détriment sans doute d’autres et davantage de personnels aidant, une nécessité qui ne peut être ignorée. Il s’agit surtout de faire de cette question une priorité!