Dans un an, la réouverture de Notre-Dame sera effective

A un an de sa réouverture (le 08 décembre 2024) et alors que la célèbre flèche reconstruite (ses éléments ont été hissés un à un à l’aide d’une grue) pointe à nouveau vers les ciel à 96 m de hauteur et sera bientôt terminée, de nombreux commentaires accompagnent l’exploit réalisé par tous ceux qui ont contribué et continuent à œuvrer pour que le célèbre cathédrale retrouve le lustre que l’incendie du 15 avril 2015 lui avait enlevé. Il ne fait plus aucun doute quant au respect du calendrier qui avait été fixé dés après le sinistre et que beaucoup trouvaient trop optimiste. Le 8 décembre 2024 sera donc un jour mémorable, l’édifice retrouvera sa fonction. Entre temps pour les JO, la charpente de la nef et du chœur étant quasiment montée, la couverture en plomb (décriée par certaines associations et élus de la capitale) sera posée dans la foulée et les échafaudages (70 000 pièces) enlevés.

Notre-Dame aura ainsi retrouvé le visage qui était le sien avant la catastrophe. Notons qu’un bouquet a été déposé sur la flèche à 88 m de hauteur, suivra l’installation d’un nouveau coq sur la tige en métal de prés de 10 m qui finit cette dernière servant à la fois paratonnerre et de support d’une croix et d’une couronne  Un coq doré réalisé spécialement, en remplacement du précèdent miraculeusement retrouvé mais abîmé (*), sera posé pour Noël. Ce coq contiendra comme il est de tradition  des reliques historiques (une épine de la couronne du Christ, les reliques de Sainte-Geneviève et Saint-Denis, qui étaient déjà dans l’ancien coq) et désormais, « un parchemin avec le nom des compagnons qui ont rebâti la flèche »). Le nom du général Georgelin sera inscrit en souvenir de son action pour Notre-Dame sur l’une des poutres de la charpente. Certaines gargouilles ayant souffert durant l’incendie sont en cours de restauration voire de remplacement.

L’intérieur de la cathédrale n’est pas en reste. Le trou béant de la voûte est désormais presqu’entièrement rebouché. La nef et le chœur ont été nettoyés, faisant apparaître une autre couleur de la pierre tirant sur le blond. Les clés de voûtes « brillent » à nouveau avec l’éclat de la dorure. les chapelles latérales ont été elles aussi restaurées faisant apparaître des décors qui pour certains avaient disparu au fil du temps (dans la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs une peinture murale date du XIVe siècle a retrouvé son aspect originel). Le travail des sculpteurs, tailleurs, cordistes, échafaudeurs et restaurateurs est remarquable tout comme le sont aussi celui des vitraillistes qui ont eu à dépoussiérer les vitraux et celui des facteurs d’orgue. 500 compagnons travaillent actuellement sur ce chantier « hors norme » s’ajoutant aux 500 autres déjà intervenus. Tous sont fiers de l’œuvre accomplie.

Les échafaudages intérieurs devraient bientôt (après l’enlèvement de ceux du chœur et de la nef) être totalement démontés.  Pour la réouverture il reste à installer le grand orgue et l’accorder (8 000 tuyaux), à mettre en place le système d’extinction d’incendie sous la charpente, rétablir les réseaux de chauffage, d’eau et d’électricité (des tranchées ont été faites à cet effet) et toutes les finitions ainsi que l’installation du nouveau mobilier liturgique (malheureusement un peu trop austère à notre goût) voire de nouveaux vitraux dans plusieurs chapelles selon le souhait de l’archevêque. Mais sur cette idée soutenue par le Président de la République la polémique enfle déjà. Alors que les vitraux classés ont été miraculeusement sauvés lors de l’incendie, pourquoi faudrait-il les mettre en caisses voire les exposer dans le futur musée ? Leur taille ne le permettrait peut-être pas et surtout ils font partie d’un ensemble formant une unité ainsi que l’a souhaité Viollet Le Duc. Pour quelle raison alors en changer ? 

Nous ferons un nouveau point dans quelques mois, mais d’ores et déjà nous pouvons faire part de notre admiration et féliciter tous ceux qui sont intervenus pour effacer les stigmates de cette catastrophe qui a touché le monde entier.

 

(*) Il devrait a priori être exposé dans le futur musée de la cathédrale qui est sujet à bien des débats. S’il se fait, où l’installer? Dans l’Hôtel Dieu, l’ancien palais de justice? Où trouver les financements nécessaires…? Des années risquent de s’écouler avant que ce dernier voit le jour

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