Des actions pour la biodiversité à Paris

La mairie de Paris rappelle sur son site Paris.fr qu’elle s’est engagée dans un plan biodiversité 2018-2024 de préservation de la faune et de la flore et qu’elle lançait pour cette raison de nouvelles actions.
Tout d’abord avec l’appui de la Ligue de Protection des Oiseaux, la ville souhaite stabiliser et renforcer les groupes de moineaux au travers de la multiplication d’« hôtels à insectes » dans des quartiers identifiés. Les habitants, en particulier ceux engagés dans les jardins partagés, seront sollicités.
Autre mesure « la gestion différenciée des espaces verts » sera généralisée. Il s’agit de « labelliser Écojardin » qui qualifie une gestion soucieuse de l’utilisation de l’eau, du choix des essences et de l’exclusion des produits phytosanitaires. La ville précise qu’elle pourra laisser certaines zones en évolution spontanée, c’est à dire en friche, afin de favoriser le développement de la faune et surtout des oiseaux dont la population a baissé de 30% entre 1989 et 2017!
La mairie souhaite aussi moins de pollution lumineuse, pollution sur laquelle nous nous sommes déjà exprimés en avril 2020 et qui a augmenté de près de 100% ces dernières années alors que nombre d’insectes et d’animaux vivent la nuit. La municipalité souligne pour les squares que « les feux sont éteints une heure après la fermeture ». Sauf que la décision prise voilà plusieurs années de les ouvrir toute la nuit ne s’accorde pas avec cette affirmation. Alors il est question de travailler sur les lampadaires mais l’insécurité ambiante ne permet guère de changer quoi que ce soit et cette action n’aura par exemple aucun impact sur les rats que l’on rencontre même en plein jour.
Des gîtes à chauve-souris devraient être installés sur les bâtiments municipaux, sur ceux des bailleurs sociaux et dans les jardins partagés, peut-être est-ce une façon subliminale d’atténuer les pertes importantes de chiroptères dues aux ravages des éoliennes. 
Comme toute action, il est nécessaire de suivre sa mise en œuvre et de connaître les résultats après évaluation. Pour les mesurer il est question d’utiliser un score spécifique qui aidera la mairie à donner son autorisation sur les opérations engagées quant « au choix des matériaux utilisés… le calendrier des interventions…la qualité écologique… et les modalités de gestion… ». Il est important que la mairie garde la main sur ce qui sera fait afin d’éviter de voir apparaître n’importe quoi. En effet sous prétexte de biodiversité ou autres raisons voisines, il serait incongru de voir fleurir des aménagements disgracieux, non intégrés à leur environnement, des structures inadaptées et n’apportant rien au but recherché. Évitons de nouveaux « saccages » aberrants comme ceux des pourtours d’arbres sous prétexte de végétalisation. A Paris l’esthétique ne peut être négligée.

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