Hommage au petit-fils de Victor Hugo

Le musée Victor Hugo, place des Vosges rend  hommage jusqu’au 10 mars 2024 au seul petit-fils du célèbre écrivain, Georges, né en 1868 et mort en 1925. Il est le fils du second enfant de Victor Hugo et d’Adèle Foucher, Charles. La rétrospective qui lui est consacrée permet de réunir prés de 300 peintures dessins, gravures, manuscrits (dont une lettre émouvante à l’orthographe incertaine du petit Georges à son grand-père), photographies et carnets issues des collections du musée, d’autres privées et de la famille.

Doté d’un « bon coup de crayon » saisissant ces sujets souvent sur le vif, les pièces les plus intéressantes de Georges Hugo sont celles portant sur la première guerre mondiale, notamment dans les tranchées alors qu’il a souhaité être en première ligne en tant qu’agent de liaison malgré son âge avancé. Grand patriote, l’intitulé de ces dessins d’alors ne trompent pas sur ce sujet « Fils de fer détruits par nous« , « A 20 m des boches « …

Cette exposition est une première pour le petit fils de celui qui a écrit « L’art d’être grand-père« , témoignant ainsi son amour pour sa descendance, Georges et Jeanne sa sœur. La présentation de l’événement par le musée Victor Hugo précise à propos du peintre « Dilettante de grand talent, il fut une sorte de chroniqueur proustien de son époque Georges Hugo est à la fois timide, flamboyant, flambeur, sensible, discret, joueur, mélancolique, charmant et séducteur… Les seuls points d’ancrage dans sa vie ont sans doute été la fidélité à la mémoire de son grand-père et son amour de l’art…Il dépeignait les scènes de cafés où il passait l’essentiel de son temps, les scènes de spectacles qu’il aimait fréquenter les représentations d’homme et de femme dont il traquait la cocasserie ou l’élégance, ou portraiturait ses proches.« 

Complice de son grand-père qu’il appelait « Papapa » devenu son « tuteur » après la mort foudroyante de son père alors qu’il n’avait que 3 ans, Georges Hugo a hérité de ce dernier son talent de dessinateur. On retrouve d’ailleurs dans ses œuvres le mélange de crayon, aquarelle et encre à l’instar des dessins réalisés par le grand écrivain. Après une formation, auprès du peintre graveur et illustrateur Ernest Ange Duez (*), il peignit et dessina pour le plaisir jusqu’au moment où n’ayant plus de fortune, il dut en vivre. Il mourut miséreux et criblé de dettes.

Marié en premières noces avec la femme de lettres Pauline Ménard-Dorian qui tenait, comme sa mère, un salon littéraire réputé, ils eurent deux enfants dont Jean (1894-1984) qui fut lui aussi un peintre, décorateur, illustrateur de talent. Du second mariage de Georges avec Dora Charlotte Dorian naitra François qui deviendra un orfèvre réputé dans la droite lige de cette famille d’artistes.

Soulignions que l’hommage rendu à Georges Hugo est mérité non seulement pour son talent, mais aussi parce qu’il fut d’un grand soutien lors de la création du musée éponyme en 1902 en donnant près de 600 œuvres qui en constituent aujourd’hui le fond principal.

La photographie illustrant cet article, exposée à Hauteville à Guernesey, a été réalisée par Achille Mélandri et représente Victor Hugo en compagnie de ses deux petits enfants, Jeanne et Georges en 1881.

6 place des Vosges (ex 4e). Du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00.

 

(*) Nombre de ses œuvres se trouvent dans les musées français et étrangers ainsi que sur les murs de l’Hôtel de ville de Paris.

Sources: Musée Victor Hugo. Wikipédia

 

 

 

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