Le métro peine à retrouver un service de qualité

De plus en plus d’usagers, surtout ces dernière semaines, se plaignent des difficultés qu’ils rencontrent dans les transports en commun et de la lenteur pour retrouver un service de qualité. Plusieurs lignes de métro (notamment 4, 8 et 13) et de RER sont particulièrement perturbées. Les explications données par la RATP sont multiples, recrudescence de colis abandonnés (+ 70% comparé à la même période de l’année passée), travaux de modernisation et de prolongation (chantiers du Grand Paris) qui nécessite des fermetures a certaines heures, matériel vieillissant (certains circulent depuis 30 voire 50 ans et les nouvelles rames arrivent au compte goutte), pannes à répétition, incidents, tensions sociales  et insuffisance de personnel dus aux difficultés de recrutement (4 200 recrutements réalisés sur les 4 600 programmés!) que la direction de la régie dit avoir surmontées. Les commentaires sur les réseaux sociaux ne sont pas amènes… 
Pour les bus ce n’est guère mieux. Les temps d’attente aux arrêts sont toujours aussi longs, les modifications constantes de la circulation et des bouchons dans Paris, la multiplication des pistes cyclables aggravent la situation.
L’arrivée de l’ancien Premier ministre à la tête de la RATP a fait naître quelques espoirs qui sont aujourd’hui déçus… Certes il n’est pas seul pour diriger l’entreprise et il a pris des mesures allant dans le sens notamment d’une meilleure prise en compte des attentes du personnel mais au bout du bout le client usager et souvent payeur, y compris par ses impôts, ne retrouve pas son compte d’autant que parallèlement la mairie fait tout pour restreindre le trafic automobile ne laissant plus le choix à ceux qui ont besoin de se déplacer ne serait-ce que pour se rendre au travail. L’approche des jeux olympiques a laissé entendre, comme l’a souligné la Maire de Paris, au grand dam du gouvernement et d’Ile de France Mobilités, qu’au plan des transports la région ne sera pas prête pour le RV de juillet 2024!
Que pensez de cette situation ? 
Le mal est ancien et a sans doute été accentué par la pandémie de la Covid. Rattraper le retard est difficile et long en cette période compte tenu des raisons évoquées ci-dessus. Toute remise en ordre ne fait pas en un tour de main tant les problèmes se télescopent, surtout lorsqu’il existe plusieurs acteurs. Se mettre autour d’une table (plutôt que de s’adresser des courriers rendus publics) et aboutir à un accord sur les solutions à mettre en œuvre n’est pas non plus évident lorsque les points de vue et les intérêts divergent…mais au bout du compte c’est toujours l’usager qui en pâtit! La date limite imposée par le lancement des JO ne donne finalement pas trop de temps pour agir. Dépasser ses partis pris est peut-être le plus complexe et pourtant l’intérêt propre du service public doit l’emporter.  
Ce n’est pas simple mais notre région et Paris en particulier ne peuvent se permettre un tel retard dans la résolution des problèmes qui touchent les transports en commun. C’est vital pour les utilisateurs, pour l’économie, pour l’image que donne notre pays et pour plus spécifiquement pour les jeux qui arrivent dans quelques mois. Il serait dommage de « gâcher la fête » pour des questions de mésentente entre les parties concernées et par manque d’efficacité. 

 

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