La gloire de Notre Dame. La foi et le pouvoir

Nous relayons ici plusieurs articles enthousiastes de presse publiés à la suite de la récente parution du livre de Maryvonne de Saint-Pulgent ancienne directrice du patrimoine intitulé  » La gloire de Notre-Dame. La foi et le pouvoir. » Un essai  remarquable qui mérite vraiment d’être lu. Comme cela a beaucoup été dit, constaté et écrit, y compris par nous, l’incendie de Notre-Dame du 15 avril 2019 a suscité une émotion dans le monde entier. C’est un fait indéniable. Comme il est indiqué dans la présentation du livre  « L’audace de son architecture fait de Notre-Dame l’archétype du sanctuaire chrétien et le symbole de l’élégance parisienne dans les enluminures médiévales. Elle est jusqu’à la Renaissance l’un des grands foyers intellectuels européens par son école doctorale où a enseigné Abélard, d’où est sortie l’Université de Paris et où s’est inventée la musique occidentale. » L’apport de Victor Hugo pour sa renommée est aussi incomparable, quant à Viollet Le Duc tout a été dit sur son rôle dans la restauration de l’édifice.

« Notre-Dame est un lieu de pouvoir partagé entre le roi et l’évêque, rivaux en puissance temporelle mais unis contre les ambitions impériales des papes… Les premiers états généraux que Philippe le Bel réunit en 1302 à Notre-Dame pour proclamer l’indépendance de l’Eglise de France face à Rome en font le lieu fondateur du gallicanisme. Par sa dimension sacrée, elle est aussi le lieu de légitimation de la monarchie, qui y célèbre évènements dynastiques, funérailles des rois et des héros, victoires militaires et traités de paix. Puis elle trouve sa place dans la liturgie du pouvoir républicain. »

Ajoutons que « Notre-Dame de Paris eut plus de chance que d’autres édifices glorieux, dont Saint-Denis où furent profanés ses tombeaux, Verdun incendié par sa municipalité, Strasbourg où disparaissent deux cent trente-cinq statues, sans compter, poursuit l’historienne, les destructions totales de chefs-d’œuvre gothique comme Cambrai ou roman telle l’abbaye de Cluny… Somme toute, cette Notre-Dame de pierre aura montré à travers les âges et les convulsions de l’Histoire sa plasticité. Et l’incendie l’aura auréolée d’un atour qui lui manquait, lance Maryvonne de Saint-Pulgent : une couronne de martyre.« 

La cathédrale classée par l’Unesco est celle léguée par la restauration de Viollet-le-Duc : le débat sur sa flèche disparue pendant l’incendie montre qu’il faut réévaluer cette grande figure de la modernité Le débat sur sa flèche disparue pendant l’incendie montre qu’il faut réévaluer cette grande figure de la modernité. ont suivi, durant plus d’un an, l’incendie du 15 avril 2019 auront fait ressurgir les polémiques qui ont entaché la postérité du grand restaurateur de la cathédrale, le père de sa nouvelle vie, créateur de génie pour les uns, fondateur de l’architecture moderne pour certains… mais pasticheur, promoteur du style néogothique pour les autres,« 

Notre-Dame est devenue une gloire universelle, première destination touristique en Europe.  » Maryvonne de Saint-Pulgent avec brio et de vastes connaissances  « conte  la destinée d’un édifice tout à la fois religieux et politique qui fut, et reste de nos jours, au cœur des passions françaisesun édifice incarnant aux yeux de certains l’alliance du trône et de l’autel. » Et « par cet événement, Notre-Dame s’est davantage incorporée à l’histoire de la nation : elle qui faisait figure de cathédrale royale, impressionnante est devenue une cathédrale populaire. » 

 

Sources : « Le Point » du 07 décembre 2023 et « Le Figaro littéraire » du 13 décembre 2023.

 

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