La jeunesse au Moyen-Age mise en lumière à la Tour Jean Sans Peur

Au fil des différentes expositions organisées dans ce lieu historique si bien préservé, nous découvrons par grand thème la vie au Moyen-Age telle bien souvent que nous ne l’imaginons pas.

Le sujet de l’exposition qui se tient jusqu’au 29 mai 2022 traite de la jeunesse. Elle « fait découvrir toutes les étapes de la vie d’un jeune dans la société médiévale depuis ses premiers pas jusqu’à la folle jeunesse (entre 21 et 40 ans), considérée comme l’âge le plus dangereux de la vie humaine, âge dont il faut combattre l’excès de joie et de vent, fausse étymologie du mot « jovent » désignant la jeunesse !« 

C’est ainsi que  » 7 ans est l’âge de raison et de communion, 12 ans l’âge possible du mariage (même si celui-ci est en général à l’âge de 25 ans) et de la responsabilité juridique et 14 ans, âge de la majorité et du service militaire. Entre 16 et 20 ans, le jeune noble devient adulte par la cérémonie de l’adoubement. En cas de décès du père ou de la mère, c’est l’aîné qui les remplace. C’est également lui qui hérite de la majeure partie de leur patrimoine. En l’absence d’héritier mâle, les petites filles peuvent devenir de riches héritières. Autrement, elles reçoivent une dot en échange de leur exclusion de l’héritage familial…« 

Au détour de la vie des enfants, nous apprenons qu’un bébé est « rapidement nourri de bouillies constituées d’aliments prémâchés par la nourrice à base de miel, lait de chèvre, pain voire même de vin (utilisé coupé comme comme vermifuge et anti-diarrhéique). Au moment du sevrage, les biberons prennent le relais… Les remèdes médicaux sont dosés au tiers de ceux destinés aux adultes (comme pour les saignées, à partir de 12 ans)!

L’enseignement primaire pour tous les enfants reste très limité dans le temps (entre un an et un an et demi). À la campagne ou en ville, les jeunes sont mis à contribution très tôt dès 7-8 ans pour aider leurs parents avant d’avoir, à 13-14 ans, de vraies responsabilités. 13 ans est également le moment d’entrer en apprentissage pour dix ans maximum. Les plus aisés ont l’occasion de voyager tels, au XVe siècle, les fils des grands marchands normands, anglais et flamands, aux intérêts économiques communs.

Au XIIIe siècle sont mis par écrit les traités de bonnes manières, à destination des jeunes nobles. Ainsi les livres de contenance ou honneurs de la table énumèrent les gestes interdits, tant pour le jeune convive que pour le jeune page. Pour leur éducation, les petits aristocrates disposent également de manuscrits enluminés (alphabets, psautiers, livres d’heures) toutefois peu nombreux car coûteux. Pour être accomplis, ils sont formés à la chasse, à l’escrime, aux langues étrangères mais aussi aux stratégies du jeu d’échec ainsi qu’à la « science et art de danser ». Parallèlement à cette instruction, entre 10 et 12 ans, ils reçoivent en groupe une éducation quasi militaire développant l’esprit de compétition mais aussi de protection mutuelle qui leur servira sur les champs de bataille. » 

Il semble, malgré tous ces principes que  » la jeunesse demeure aux yeux de la société une source de désordre et ceci pour tous les niveaux sociaux. Les édiles tentent alors de trouver des solutions en créant des « abbayes de jeunesse » ou en organisant des compétitions, où les jeunes peuvent démontrer leur bravoure et surtout leur joie de vivre !« 

20, rue Etienne Marcel 2ème

Mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche de 13h00 à 18h00

Si la réservation n’est pas obligatoire, la visite doit se faire avec port du masque et distanciation. Des animations sont prévues à partir d’octobre justement pour le jeune public.

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