La place du Marché Sainte-Catherine la décision de justice et le nouveau règlement des étalages et des terrasses

La décision de justice concernant les terrasses de la place du Marché Sainte-Catherine constitue incontestablement une victoire pour le maire de Paris Centre qui a déclaré, ainsi que le rapporte le Parisien du 17 juin,  » c’est une immense victoire. la justice valide ma politique de limitation des terrasses »  Dès son arrivée à la mairie du 4e, alors que ses prédécesseurs s’étaient cassé les dents ou n’avaient pas épuisé tous les recours depuis 15 ans, Ariel  Weil s’était saisi du dossier afin de limiter l’emprise des bars et restaurants pour qui la place était devenue leur chose dont ils pouvaient disposer à volonté pour étendre la surface extérieure de leurs établissements, accaparant l’espace public à leur seul profit et celui de leurs clients. C’est une victoire aussi pour les riverains qui ont été bien aises d’apprendre que leur action n’était pas vaine après des années de combat. Le tribunal administratif a  rejeté la requête de l’association Commerçants Sainte-Catherine (regroupant une dizaine de cafetiers)  demandant l’annulation de l’arrêté pris le 18 février 2020 par le maire de Paris centre. Arrêté qui limitait aussi à 1,30 mètre la hauteur des écrans les terrasses et demandait une harmonisation des stores,

Nous n’avons pas encore parcouru l’arrêt mais il ressort que le tribunal a validé le souhait du maire de laisser de l’espace aux piétions pour circuler sur la place.  Place devenue invivable qui a perdu tout son charme et son aspect pittoresque malgré les tentatives d’aménagement dont celle très aboutie de l’architecte Pierre Colbac dans le cadre du budget participatif que la mairie de Paris n’avait hélas pas souhaité retenir.

A juste titre Ariel Weil  a rappelé à l’occasion de l’énoncé de cette décision que disposer d’une espace extérieur pour un cafetier ou restaurateur était une simple tolérance! Qu’adviendra t-il néanmoins à l’aune des mesures visant l’extension des terrasses qui ont fleuri dans toute la capitale, en particulier dans l’arrondissement de Paris centre, et que la mairie centrale vient de pérenniser contre l’avis des habitants.  N’est-ce pas en contradiction avec la décision du tribunal ? D’ailleurs l’avocat des exploitants de la place a bien compris qu’il n’avait pas besoin de faire appel de cette décision mais seulement de discuter avec la mairie pour faire bénéficier ses clients des nouvelles largesses qu’elle vient d’accorder à la seule profession des exploitants de bars. L’affaire n’est peut-être pas terminée.

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