La place du Marché Sainte-Catherine libérée

La place Sainte-Catherine est très abîmée par les bars et restaurants. Sa situation, en fait l’endroit rêvé pour remplir les tiroirs caisse. Depuis des années l’anarchie y règne, opposant les riverains pour qui la vie est insupportable (notamment en matière de bruit y compris tard le soir) et les 7 restaurateurs disposant d’une  terrasse,  Ces derniers n’hésitent pas à empiéter allégrement sur le domaine public. D’année en année les élus plus ou moins passifs, la Direction de l’urbanisme (Sous-direction du permis de construire et du paysage de la rue, la police, la DPSP, l’architecte des Bâtiments de France … soit passifs, soit laxistes, soit désabusés ont laissé faire ou se sont cassés les dents. La dictature des bars et restaurants a pris le pas. La place étant devenue l’ombre d’elle-même perdant son charme, son aspect pittoresque et sa tranquillité, un enfer pour les riverains qui n’ont pas baissé les bras loin s’en faut.

Les mesures sans concertation prises par la Maire de Paris au moment du déconfinement ont été considérées comme une aubaine inespérée par les commerçants, un  feu vert à l’occupation totale de la place. Un blanc seing sur lequel se sont jetés les exploitants et en sus de l’extension des terrasses existantes  le centre de la place a été lui aussi immédiatement occupé.  Au diable s’il n’y avait plus d’espace réservé pour les piétons et les riverains. C’était heureusement sans compter sur l’opiniâtreté des habitants et du Maire de Paris Centre, Ariel Weil, qui était déjà intervenu pour essayer de remettre de l’ordre lorsqu’il était Maire du IVe arrondissement. Ariel Weil a exigé que les restaurateurs débarrassent au plus vite le terre-plein central de la place en fixant une date butoir fixée au jeudi 1er octobre. Mécontents, criant à l’acharnement, à la volonté de mettre des freins à leur activité pénalisée par la pandémie, ils se sont néanmoins exécutés.

Le Maire a souhaité tout simplement équilibrer la vie de ce quartier entre les riverains d’un côté et les restaurants de l’autre, faciliter les accès aux promeneurs, aux habitants mais aussi aux véhicules de secours.  De toute manière, le Maire insiste sur un point essentiel « l’espace public n’est pas aliénable! » et il rappelle que la charte qui a été mise en place à l’occasion de l’extension des terrasses doit être respectée.

La Mairie va publier d’ailleurs une nouvelle version de cette charte dans laquelle des amendes plus élevées sont prévues pour les commerçants qui ne la respecteraient pas.

Depuis hier le centre de la place a donc été en grande partie débarrassé des ses extensions illicites de terrasses. La mobilisation des riverains en lien avec la :mairie a donc porté ses fruits mais la vigilances demeure, d’autant que la pandémie est loin d’être terminée, la contamination progresse à nouveau.

Nous avons obtenu l’autorisation de publier une aquarelle de Jean-Charles Decoudun représentant la place telle que nous voudrions qu’elle redevienne.

 

2 commentaires

  1. Il faudrait que Madame HIDALGO et Monsieur GREGOIRE admettent un jour la différence entre un piéton et un guéridon.

    Le guéridon n’a qu’un seul pied et le piéton en a deux ! C’est facile à distinguer, non ?

    Le guéridon gêne le piéton mais pour les restaurateurs c’est le contraire: le piéton gêne le guéridon.

    Alors je propose une chose simple: lorsque l’espace est déclaré PIÉTONNIER on interdit aux guéridons de CIRCULER ou même de STATIONNER car cet espace n’est pas le LEUR !!: c’est simple, non ?

    De cette manière on va réconcilier tout le monde !!

  2. Dans Guéridon on entend le son « Guerre » (comme dirait mon fils de 7 ans). Pas étonnant que les guéridons attaquent si souvent les piétons !!

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